Images tirées de la presse ancienne de Seine-et-Marne

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« Lampe élastatique dite lampe Garnier » [inventée par Alexandre Darlu]

Image publiée à Meaux en 1834/1835 par la Société d'agriculture, sciences et arts de Meaux

« Un inconvénient grave accompagne les lampes à réservoir supérieur : c'est l'ombre portée, soit d'un côté, comme dans le quinquet

, soit à l'entour du foyer lumineux, comme dans la lampe astrale

. Aussi, longtemps a-t-on cherché le problème d'élever l'huile, d'un réservoir inférieur, au-dessus de son niveau naturel, afin d'obtenir un centre de lumière, dégagé de toute interposition de corps opaques [...].
C'est une lampe nouvelle, à laquelle j'ai donné le nom d'Élastatique, voulant exprimer par ce mot que, dans l'appareil, l'huile se trouve équilibrée par l'huile elle-même. [... théorème : ] Sous une même pression, et par une contre-pression égale, deux colonnes liquides de même densité prendront une même hauteur, à compter de leurs niveaux. [...] On y remarque un tuyau de descente pour la colonne d'huile, servant de contrepoids ; ce même tuyau en contient un autre pour l'introduction de l'huile ; un tuyau communicateur garni de son siphon qui sert de régulateur [...] ; il est impossible de réduire ce système de lampes à une plus simple expression d'économie ».

On peut voir le brevet déposé par Alexandre Darlu en 1834 sur le site : bases-brevets19e.inpi.fr

« Le monument à Villiers de l'Isle-Adam, du statuaire Frédéric Brou »

Image publiée à Paris et Montigny-sur-Loing en août/septembre 1909 dans le journal : La Rénovation morale

« Auguste-Mathias Villiers de l'Isle-Adam [1838-1889]

fut l'un des meilleurs écrivains du dernier siècle et l'un des plus méconnus [...] ; après vingt ans, on découvre et on affirme son génie, on dresse son cercueil en stèle [...]. Une femme nue, le front ceint de lauriers, qui figure l'Immortalité, arrache dans un geste libérateur, le couvercle qui tombe ; et, drapé dans son suaire comme dans une cape romantique, apparaît fier et hautain le buste de [...] l'auteur d'Akëdysséril

, du Secret de l'échafaud

, de Tribulat Bonhomet

, d'Axël

, des Contes cruels

, de La révolte

, et de tant d'autres beaux livres [...]. Et c'est bien une rénovation morale, un triomphe de la pensée sur la matière, une victoire du génie sur la bêtise humaine de la foule [...], que l'apothéose qui se prépare [...]. Frédéric Brou

, descendant de guerriers et de prélats, neveu de Jeanne d'Arc par son aïeul lointain ennobli par Charles VII, est fils de marins et de héros. Il fut marin lui-même pendant longtemps [...] ; son rêve a l'envergure des grands oiseaux de haute mer [...]. Nous voulons croire que les souscriptions seront nombreuses, et que le Comité veuille affirmer, en dressant ce monument sur l'une des places de Paris, le respect de la nation pour ses fils d'élite ».

Modèle conservé à Paris au Musée Carnavalet

. Voir photo de profil

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Brochure publiée en 1906 par Léon Bloy

sur ce projet : La résurrection de Villiers de L'Isle-Adam

C'est finalement un banal buste en marbre par Élie Le Goff

de 1907 qui sera érigé à Saint-Brieuc le 30 mai 1914

« La Semaine de motoculture à Chartres : le tracteur Sanduski »

Image publiée à Melun en décembre 1920 dans le journal : Le Courrier briard

« Dans l'ensemble des 50 appareils présentés à Chartres [du 1^er au 6 octobre 1920]

, sa participation à l'épreuve d'endurance de 48 heures fut un succès complet [...]. Le rapport officiel lui reconnaît pour un travail effectué en continuité de jour et de nuit, sans panne ni arrêt, 12 hectares 1/2 de labour. Sa consommation fut de 220 litres de pétrole [lampant], 10 litres d'essence et 9 litres d'huile ; le moteur ne chauffant pas, la consommation d'eau fut nulle. [...] Nous insistons sur la particularité du Sanduski qui, muni de sa poulie de commande, actionne avantageusement toutes les machines de la ferme. Il n'est donc pas surprenant que la maison L. Dens et C^ie, 5 cité Trévise, Paris, qui représente cet appareil, reçoive des commandes journellement ».

Ce tracteur Sandusky 10-20

est fabriqué à Mézières (Ardennes) dans l'usine La Macérienne des Établissements Clément-Bayard (fondés par Adolphe Clément-Bayard

et dirigés alors par son fils Maurice) ; sous licence de la Dauch manufacturing company, basée à Sandusky (Ohio).

Voir aussi : réclame de 1921

et de 1922 avec adresse d'un vendeur à Meaux, 31 rue du Tan

sur le site du Moulin de Chauffour

(Bazoches-les-Hautes, Eure-et-Loir).

Extrait de l'article de Pertinax dans L'Écho de Paris du 5 novembre 1932

« M. Paul-Boncour, délégué de la France à Genève »

Image publiée à Samoreau en novembre 1932 dans le journal : La Démocratie de Seine-et-Marne, et à droite, un extrait de l'article de Pertinax incriminé, paru le 5 novembre 1932 dans le journal : L'Écho de Paris

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« Pertinax, journaliste incorrect. Du vivant de Briand

, Pertinax, tous les jours, tournait en dérision notre illustre homme d'État. Le parti-pris de ses articles que d'aucuns attribuaient à des ressentiments personnels, était tellement évident, que nombre d'électeurs qui n'approuvaient pas la politique de Briand, en étaient néanmoins gênés. Seule la mort [le 7 mars 1932] a délivré Briand de cet acharnement d'un journaliste de talent, qui trempait trop souvent sa plume dans le fiel de ses passions et de ses rancunes.
Ne pouvant plus s'en prendre à celui qui n'est plus, c'est à Paul-Boncour

– continuateur de son œuvre – qu'il décoche ses traits acérés. À la suite de la dernière intervention de notre ministre de la Guerre à la Conférence de Genève

[pour le désarmement], Pertinax a fait un article [L'Écho de Paris, 5 novembre 1932] dont je tiens à souligner le manque total de déférence. Comment un journaliste de cette valeur peut-il intituler un article Paul-Boncour bafouille. Et il s'agit du représentant de la France dans une assemblée qui discute une question grave entre toutes !... Nous n'avons pas été sans remarquer d'ailleurs que chaque fois qu'un arrangement est en vue à Genève, Pertinax perd son sang-froid. Est-ce dépit ? Est-ce manie ? Nous ne savons, mais en tout cas, cette attitude est indigne d'un journaliste de talent qui s'adresse à un public sérieux. G. B. »

Sur Pertinax [André Géraud] voir : Ségur-le-Château en 1945

(deuxième moitié de la page).

« L'agitation chez les fonctionnaires : instantané de M. Delmas

, secrétaire général du Syndicat des instituteurs »

Image publiée à Samoreau en février 1933 dans le journal : La Démocratie de Seine-et-Marne

« Un instituteur, de nos amis, nous communique la lettre suivante, qu'il a reçue, ainsi sans doute que tous les instituteurs et institutrices du département de Seine-et-Marne : Paris, le 25 janvier 1933. Mon cher camarade, Dans la période de crise économique que nous traversons [...] de nombreux amis et moi-même avons estimé qu'il y aurait urgence à créer dans notre département un journal : socialiste, syndicaliste et coopérateur [...] intitulé L'Aurore briarde. Le journal est monté par actions de 50 fr. afin d'être à la portée de toutes les bourses ; il sera hebdomadaire, le prix de l'abonnement sera de douze francs par an. Je viens, par la présente, vous demander si vous pouvez prendre une ou plusieurs actions, vous charger de recueillir des abonnements, faire la propagande autour de vous pour le journal et aussi, si vous accepteriez, mon cher ami, d'être le correspondant local de L'Aurore briarde [...]. Signé : Arthur Chaussy, député de Seine-et-Marne, 41 Grande-rue de Paris à Brie-Comte-Robert.
Arthur Chaussy

fut le type du militant ouvrier, courageux, désintéressé [...] Depuis, il s'est embourgeoisé. Il a acquis de très belles fréquentations, il tutoie les plus richissimes fermiers de la Brie, il va à la chasse au faisan, et il a laissé son programme révolutionnaire au vestiaire, espérant que les ouvriers socialistes ne l'obligeront jamais à se mettre à leur tête le jour du grand soir, ce qui serait bien désagréable pour un homme aussi rangé que lui [...]. Non, tout cela ne me scandalise pas. Ce qui me scandalise, par contre, c'est cette façon qu'ont les députés socialistes, de considérer les fonctionnaires en général, et les instituteurs et institutrices en particulier, comme leurs agents quasi-obligés. [...] L. O. »

Ce projet d'hebdomadaire socialiste aboutira le 20 avril 1935 à Isles-les-Meldeuses avec la parution de : L'Aurore de Seine-et-Marne.