Images tirées de la presse ancienne de la Corse

Cliquer sur l'image pour voir la page entière du journal.

« Un ami de la Corse, M. Georges Mandel, député »

Image publiée à Bastia le 25 août 1930 dans le journal : L'Aspic

« Le Parti républicain indépendant nous communique la mise au point suivante :
Les nouvelles les plus tendancieuses sont mises en circulation au sujet du P.R.I. La formule est pourtant nette et claire :
Êtes-vous mécontents des uns et des autres ? Si vous l'êtes comme il y a lieu de le croire, ne contrariez pas l'action du P.R.I.
Êtes-vous un homme libre ? Venez à nous. ».

L'Homme libre est le nom d'un quotidien parisien où Georges Mandel

fut journaliste auprès de Georges Clemenceau.

[Crieur de journaux]

Image publiée à Ajaccio le 29 mai 1910 dans le journal : La Voix des jeunes

Ce journal porte en devise : Labor improbus omnia vincit

: « Un travail acharné vient à bout de tout » (Virgile).

Pour en savoir plus : Petite histoire des crieurs de journaux, par Bernard Grelle

Louis Barthou (président du Conseil), en tenue militaire, tient un portrait de Napoléon, que Raymond Poincaré (président de la République) essaye d'imiter. Image publiée à Paris le 18 octobre 1913 dans le journal : Avanti! : journal politique corse

« Retour d'Espagne. La ville de Tolède a offert une épée d'honneur à M. Poincaré (Les journaux). Le Général. — Il ne vous manque plus que le "Petit chapeau"

»
Louis Barthou (président du Conseil), en tenue militaire, tient un portrait de Napoléon, que Raymond Poincaré (président de la République) essaye d'imiter.

Image publiée à Paris le 18 octobre 1913 dans le journal : Avanti! : journal politique corse

Dessin de Henri-Paul Gassier

, qui le 10 septembre 1915 fonde Le Canard enchaîné

avec Maurice Maréchal

.

« Ce président

qui sourit inlassablement et serre des milliers de mains molles, chaque semaine, n'est devenu républicain que lorsqu'il eut à présider la République. Jadis, il débarqua à Paris en compagnie du petit Barthou

. C'étaient comme deux frères siamois. L'un venait de l'Est, l'autre du Midi. Tous deux se mirent promptement d'accord pour combattre, dans les rangs du mélinisme

, la République et les républicains. Tous deux se retrouvent aujourd'hui d'accord pour faire la besogne de la réaction, nous infliger les trois ans

[de service militaire] et nous ramener, avec le Concordat

, l'Église toute puissante.
Le malheur, c'est qu'on commence à s'apercevoir du jeu. Et puis, à force de balader partout son sourire idiot, Raymond finira par lasser les meilleures volontés. On se fatigue de tout. Un jour viendra où, dans le plus petit hameau de France, nul ne se dérangera pour voir passer l'escorte présidentielle. Les joueurs de manille

de Trifouillis-les-Navets

s'interrogeront :
— Qu'est-ce que c'est ?
— C'est encore ce raseur de Raymond qui passe.
Et ils se remettront paisiblement à couper le manillon. ».

Adolphe Landry

cire les bottes du pouvoir. « ... Il faut faire oublier mon passé socialiste ».

Image publiée à Paris le 6 décembre 1913 dans le journal : Avanti! : journal politique corse

Dessin de Henri-Paul Gassier

, qui le 10 septembre 1915 fonde Le Canard enchaîné

avec Maurice Maréchal

.

« [M. Landry] représente l'arrondissement de Calvi, qui l'envoya siéger au Palais-Bourbon en remplacement du docteur Santelli

aux dernières élections législatives [...]. Professeur en Sorbonne, il paraissait appartenir à cette pléïade d'universitaires s'intéressant aux questions sociales et ne répugnant pas à descendre de leur chaire pour combattre au milieu des travailleurs de l'usine. Mais, M. Landry – comme d'autres avant lui – qui voulait être député, espérait mieux encore ; or, le Parti socialiste interdisant à ses membres d'entrer dans un ministère bourgeois et la chance paraissant lui sourire, à Calvi, il n'hésita pas – le coq n'avait pas encore chanté – à renier son parti, à répudier la doctrine qu'il avait jusque là défendue par la plume et la parole et à dauber sur ses camarades et... ceux qu'il avait lui-même convertis ».

« Politique de clan. Siège de Corte : un beau-frère chasse l'autre »

Image publiée à Paris le 4 avril 1914 dans le journal : Avanti! : journal politique corse

Dessin de Henri-Paul Gassier

, qui le 10 septembre 1915 fonde Le Canard enchaîné

avec Maurice Maréchal

.

« Arrondissement de Corte. M. [Louis] Adriani

, député sortant, ne se représente pas : nombreux sont ceux qui aspirent à le remplacer. Au premier rang, citons le propre beau-frère du député sortant : M. [Marius] Giacobbi

, ancien sénateur, qui se présente sous le patronage de M. [Antoine] Gavini

. M. Giacobbi aida, en 1910, son beau-père à battre M. Gavini, alors député de Corte ; celui-ci le lui fit bien payer aux élections sénatoriales qui suivirent. Aujourd'hui tout cela est oublié. Embrassons-nous, Folleville ! »

« Candidat socialiste à Ajaccio : docteur Pietrini »

Image publiée à Paris le 18 avril 1914 dans le journal : Avanti! : journal politique corse

« Né en 1853, à Frasseto, une des forteresses de la République en Corse, Philippe Pietrini vint tout jeune à Ajaccio pour faire ses études au collège Fesch

. [...] Démocrate convaincu, Pietrini ne manqua jamais une occasion de faire montre de ses convictions républicaines ; il n'avait, d'ailleurs, pas attendu d'être électeur pour les affirmer. Au plébiscite du 8 mai [1870]

, le collégien Pietrini [17 ans] manifesta son républicanisme en arborant sur sa casquette un bulletin de vote portant en grosses lettres : Non ».

Léon Daudet se rend à la Chambre des députés en armure intégrale, avec un portrait de Charles Maurras sur son bouclier, un poignard, une massue, un fusil, une épée et une casserole, entouré de bandits corses qui le menaçent au cri de : Vendetta. Image publiée à Marseille le 15 avril 1921 dans le journal : La Corse socialiste

« Tremblez, ennemi de la Corse. — C'est une panoplie ? — Non, c'est Léon Daudet qui va à la Chambre ».
[Léon Daudet

se rend à la Chambre des députés en armure intégrale, avec un portrait de Charles Maurras sur son bouclier, un poignard, une massue, un fusil, une épée et une casserole, entouré de bandits corses qui le menaçent au cri de : Vendetta.]

Image publiée à Marseille le 15 avril 1921 dans le journal : La Corse socialiste

Dessin de Henri-Paul Gassier

, « naturalisé corse à Marseille ».
Dessin originellement paru dans l'hebdomadaire parisien Le Merle blanc

Henri Omessa, Jean Quastana, Achille Villanova, collaborateurs du journal La Corse mutilée. Image publiée à Ajaccio le 4 février 1923 dans le journal : La Corse mutilée

Henri Omessa, Jean Quastana, Achille Villanova, A.-F. Nicolai, François Pietri, collaborateurs du journal La Corse mutilée

Image publiée à Ajaccio le 4 février 1923 dans le journal : La Corse mutilée

« Qu'on se le dise... Notre journal est absolument indépendant ; il ne prépare pas les élections de 1924 ; il ne reçoit de subventions d'aucune sorte ; il n'a qu'un seul but : la défense des droits sacrés de toutes les victimes de la guerre ; voulez-vous nous aider ? Abonnez-vous ».

Corte (haute ville, église de l'Annonciation, pont vieux), par Jean-Baptiste Bassoul

.

Image publiée à Ajaccio en sept./oct. 1934 dans le journal : La Corse touristique

« Corte

, le cœur de la Corse, adossé à un rocher de 400 mètres d'altitude, au confluent de deux torrents, la Restonica et le Tavignano, et dominé par un formidable bastion dont le flanc tombe sur le torrent avec un à-pic de près de 300 mètres. Si vous marquez un arrêt dans la cité de Paoli

, les occasions ne vous manqueront pas de splendides excursions vers les gorges fantastiques de la Scala Santa Regina

, le long du Tavignano et dans toute la haute vallée du Golo, véritable région alpestre ».

Autre vue de Corte par Jean-Baptiste Bassoul

sur le site Corte mise en regards

Santu Casanova [vers 1927 ?], un grand poète régionaliste, le Mistral de la Corse. Image publiée à Paris en janvier 1928 dans le journal : Cyrnos

Santu Casanova (en 1880), un grand poète régionaliste, le Mistral de la Corse. Image publiée à Paris en janvier 1928 dans le journal : Cyrnos

« Santu Casanova, un grand poète régionaliste, le Mistral de la Corse »

Images publiées à Paris en janvier 1928 dans le journal : Cyrnos

« L'élection de Santu Casanova à l'Académie corse. [...] le délicat auteur de Primavera corsa [...]. Si ses confrères sont des génies littéraires, des valeurs hors ligne parfois, mais amalgamés d'autre chose qui déborde le cadre de notre petite patrie, Santu Casanova, lui, est toute la Corse, dans sa langue belle et sonore [...]. Et ne répond-il pas d'ailleurs à souhait à ce statut : veiller au maintien intégral du dialecte régional qui, à l'instar du basque, du provençal, du breton, mérite d'être pris en considération ? N'a-t-il pas, initiateur admirable, écrivain hors de pair, reconstitué tout seul, large, vigoureuse, harmonieuse et précise, la tradition de notre beau dialecte qui, un moment, fut près de pâlir ? »

Santu Casanova

a fondé le 11 octobre 1896 le premier journal en langue corse : A Tramuntana. Chevalier de la Légion d'honneur

en 1931, commandeur de la Couronne d'Italie en 1936 (source : Cronica di A CORSICA

).
L'Académie corse dont il est question n'est sans doute pas « L'Accademia corsa » fondée par Maestrale

à Ajaccio en avril 1921, ni « A lingua corsa » fondée par Ambroise Ambrosi-Rostino

à Bastia en novembre 1921, mais plutôt « L'Académie cyrnéenne » fondée à Paris en 1928 par Suzanne d'Aloïsi, directrice du journal Cyrnos.