Images tirées de la presse ancienne de l'Yonne

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Vue de Vézelay. Tableau d'Adolphe Guillon, acquis par l'État. Dessin d'Adolphe Guillon. Image publiée à Auxerre le 15 novembre 1885 dans le journal : L'Illustré de l'Yonne

« Vue de Vézelay. Tableau de M. [Adolphe] Guillon

, acquis par l'État. Dessin de M. Guillon »

Image publiée à Auxerre le 15 novembre 1885 dans le journal : L'Illustré de l'Yonne

« Nous possédons [...] des sources d'eaux minérales, mais aucune n'est assez caractérisée pour en tirer parti. Certaines même ont déjà disparu. Telles sont deux sources d'eau salée, l'une dans la vallée de la Cure, entre Foissy et Saint-Père-sous-Vézelay

; [...] l'autre dans la vallée du Cousin, dans le village de Vault-de-Lugny [Montmarte]

. On les signalait encore en 1830. L'insouciance ou la malveillance les a fait disparaître. Dans les communes de Pourrain et de Toucy on trouve des sources ferrugineuses : la fontaine Punaise, dont le nom ne manque pas de coquetterie, est située, dit Leymerie, près du hameau de Meurs

, à l'est de Pourrain sur la route d'Auxerre ; la fontaine Saint-Louis est près du hameau de Maimpou

, sur le chemin de Toucy à Fontenoy. À Neuilly [Valravillon]

, près du Ravillon, une source était réputée ferrugineuse [...]. Appoigny

a aussi une source qui a joui de quelque réputation. D'autres encore à La Motte

près d'Égleny, à Servant

près Chevannes, aux Commailles près de Fontaines, à la Louptière

près de Moutiers[-en-Puisaye], sont plus ou moins ferrugineuses, pour avoir passé dans des argiles ou des sables ferrugineux. Nous avons aussi des sources sulfureuses : à la Haie-le-Comte

près de Sergines on a constaté dans un puits la présence d'une eau sulfureuse ; de même au Plessis-Saint-Jean

, au Plessis-du-Mée

. Aux Chailloux

, à l'ouest de Sommecaise, dans un léger vallon se trouve une source dont l'eau a la saveur caractéristique. Mais voici la plus célèbre de toutes, c'est celle de Villefranche [Charny-Orée-de-Puisaye], aux Écharlis. [...] En 1649 elle a été l'objet d'une publication spéciale [De mineralium natura in universum...

] par un docteur, Paul Dubé

, de Montargis, qui l'ordonnait et y envoyait ses malades. Cette fontaine se trouvait à cette époque dans l'enclos des religieux

de Saint Bernard [de Clairvaux]

. Elle avait dix pieds de profondeur et quatre de longueur et coulait assez abondamment. Elle exhalait une odeur de fer, était acide, teignait les pierres en jaune et tachait le linge, comme toute eau minérale ferrugineuse qui se respecte. [...] Cette source, au moment où Leymerie et Raulin écrivaient leur Statistique géologique [du département de l'Yonne]

, croupissait au milieu des ruines de l'abbaye et semblait appelée à disparaître. »

« Le transformisme selon Darwin »

Image publiée à Auxerre le 24 janvier 1886 dans le journal : L'Illustré de l'Yonne

« Comme quoi un pinceau et un pot de peinture se transforment en un artiste. »

« La maladie si grave du peintre Paul Baudry

a profondément attristé tous les amis du grand artiste français. Quelle personnalité distinguée et sympathique que celle du décorateur du foyer de l'Opéra [Garnier, Paris]

! Fils d'un humble sabotier de Noyon

[Oise], il s'est élevé peu à peu, par son travail aussi bien que par son génie propre, jusqu'au sommet de la célébrité. Il laissera du moins une œuvre immortelle ; car ses figures mythologiques, ses muses

, tout cet Olympe digne des maîtres italiens et auquel il avait ajouté une pointe de modernisme, vivra bien après lui. On a préservé cet admirable plafond de la lente consomption du gaz ; la lumière électrique

saura le conserver. »
Voir le plafond peint par Baudry

(inspiré du plafond de la Chapelle Sixtine

) et son étude critique par Émile Bergerat

« Le nouveau Musée du Trocadéro : sculpture comparée » [Musée des monuments français

]

Image publiée à Auxerre le 14 février 1886 dans le journal : L'Illustré de l'Yonne

« Première salle :
- Tympan de la porte du sud de l'église Saint-Pierre, à Moissac

(Tarn-et-Garonne). XII^e siècle.
- Figures de la porte centrale de la cathédrale de Chartres

(Eure-et-Loir). XII^e siècle.
- Porte [narthex

] de l'église de la Madeleine, à Vézelay

(Yonne). XII^e siècle. »

« Comment sera la nouvelle gare d'Auxerre-Saint-Gervais »

Image publiée à Auxerre le 31 décembre 1913 dans le journal : Le Bourguignon

« Le Bourguignon a l'heureuse fortune de présenter à ses lecteurs une vue de l'aspect qu'offrira la gare d'Auxerre-Saint-Gervais

après sa reconstruction de fond en comble [...]. Sa longueur totale en façade atteindra 194 m 65. [...] Le pavillon central [...] constituera une très vaste salle des pas-perdus dans laquelle seront aménagés les guichets de distribution des billets et d'enregistrement des bagages, les appareils de pesée et les accès aux salles d'attente. [...] Le rez-de-chaussée du pavillon de droite sera affecté à la salle d'attente des troisièmes classes. Au rez-de-chaussée du pavillon de gauche se trouveront la recette, le bureau du chef de gare, la sortie des voyageurs. Le premier et le deuxième étage de ces pavillons seront aménagés en appartements pour quatre agents des services de la gare. [...] Chacun de ces deux pavillons est, à son tour, flanqué de deux bâtiments en galerie [...] : à droite, salle d'attente des première et deuxième classes, télégraphe et service de la statistique, bureau des sous-chefs de gare, bureau des chefs de trains principaux, bureau de l'inspecteur de la Compagnie. Dans la galerie de gauche, service des bagages à l'arrivée et consigne. [...] Le pavillon de droite, à deux étages, constituera le buffet, vaste et confortablement aménagé. Le buvetier aura la jouissance complète de cette annexe où les services de la cave, de la cuisine, les salles de buvette et de restaurant, les salons et les appartements particuliers seront très à l'aise. Toujours sur la droite, après un dégagement de 3 m 80 de largeur — clos par une grille — se trouve le dernier bâtiment de ce côté [...]. Des cabinets de toilette et des w.-c. gratuits et payants y seront installés à côté de services divers : lampisterie, vestiaires, réfectoire. [...] Enfin, à gauche, le dernier bâtiment constituera le hall des messageries [...]. Des « parapluies », vérandas métalliques dont les pilastres seront scellés à quai, prolongeront la zone de protection du hall. De la sorte, les trains les plus longs pourront être sans inconvénient abrités. Enfin, l'aménagement intérieur sera complété par un passage souterrain qui permettra d'accéder sans danger sur les quais. [...] Du buffet à l'extrémité du bâtiment des messageries — dernier point à gauche — régnera, sur un long trottoir surélevé de deux marches, une large marquise vitrée [...]. Les travaux dont la Compagnie P.-L.-M.

a prévu l'exécution à Auxerre s'élèveront à 3.500.000 francs. [...] Une grosse partie de la dépense est nécessitée par l'élargissement de la plateforme générale de la gare — voies, aménagements divers, suppression du passage à niveau Gambetta — et la construction d'une nouvelle remise à machines et d'un réservoir [...]. Ce sont ces derniers travaux qui sont actuellement en cours et dont nombre d'Auxerrois, vivement intéressés au spectacle d'importantes transformations, suivent avec curiosité les phases de réalisation. »

[Un laboureur fait une pause et regarde le panorama ensoleillé sur une rivière, un pont, un village]

Image publiée à Auxerre en mars 1935 dans le journal : Le Combattant républicain

« Il faut toujours hélas ! revenir en arrière, et parler de nos morts. Pas de tous : ils sont trop ; mais de ceux à qui la déesse des batailles ne ceignit pas le front de ses lauriers sanglants, de ceux qui furent marqués du signe d'infamie, et qui s'écroulèrent, dans l'aube grise, au pied d'une meule de blé ou d'un poteau, leur chair frissonnante lacérée de douze balles fratricides. La presse pacifiste, la Ligue des droits de l'homme ont, à maintes reprises, ouvert le funèbre dossier de ceux que notre camarade [Roger] Monclin

appelle Les damnés de la guerre

. Anciens combattants, et vous, les mères, les femmes, lisez ce petit livre de Monclin. Préface de Gouttenoire de Toury. Éditions Mignolet et Storz, Paris (5 francs) ; répandez-le autour de vous ; ce sera là le meilleur moyen de déshonorer la guerre. [...] S'il y a eu, parmi les chefs, des hommes de cœur qui n'ont jamais toléré l'infamie autour d'eux, il y a eu aussi hélas, des brutes sanguinaires qui éprouvaient le besoin de ressaisir leurs troupes ou réparer leurs erreurs personnelles par des exécutions sommaires. [...] Je vous adjure de garder la mémoire de ceux qui expièrent pour l'exemple.
UN ANCIEN DU 204^e [régiment d'infanterie].
(En souvenir de celui qui fut fusillé à Mingoval.) » [Paul Vérain

, fusillé le 4 juillet 1915. « Cajard » dans le roman d'Henri Barbusse Le feu

, d'après Nicolas Offenstadt, Les fusillés de la Grande Guerre, 2009, p. 129-166].