Images tirées de la presse ancienne de la Marne

Cliquer sur l'image pour voir la page entière du journal.

Le lendemain de Waterloo, tableau d'Émile Bayard. Image publiée à Reims le 19 juin 1881 dans le journal : L'Avenir de l'Est. Supplément-album

« Le lendemain de Waterloo, tableau de M. Baillard » [sic pour Émile Bayard

]

Image publiée à Reims le 19 juin 1881 dans le journal : L'Avenir de l'Est. Supplément-album

« La bataille de Waterloo

eut lieu le 18 juin 1815 d'onze heures du matin jusqu'à la nuit. Nous voilà donc revenus à un des anniversaires de cette terrible catastrophe due, comme Sedan

aussi, à un Napoléon. Nous croyons profitable et utile, à cette occasion, de faire connaître à nos lecteurs l'effrayant tableau de M. Baillard, qui représente avec une énergie émouvante une des plus épouvantables scènes qui suivirent cet effroyable drame. Nous sommes dans une ferme, l'orage commencé la veille continue : de nombreux blessés sont déjà étendus dans le hangar de la ferme. Du champ de bataille on en apporte d'autres. Mais la haine a survécu aux blessures et pour ainsi dire à la mort. C'est ainsi qu'on voit des mourants, presque des cadavres, se soulever pour chercher querelle et continuer la lutte contre d'autres blessés, d'autres cadavres appartenant à l'armée ennemie. »

Tableau exposé au Salon de peinture et de sculpture de 1875 , alors que ce Salon a refusé par exemple le tableau de Gustave Caillebotte Raboteurs de parquet .

« Ernest Lefèvre »

Image publiée à Reims le 22 février/1^er mars 1885 dans le journal : Le Spectateur

« Le compositeur d'Yvonne

est né à Reims, le 7 juin 1853 ; il n'a donc pas encore 32 ans. Il fit toutes ses études musicales à la Maîtrise de la cathédrale

sous la direction de M. Robert [...]. À 15 ans, Ernest Lefèvre [ou Lefèvre-Dérodé]

était nommé maître de chapelle à la basilique de Saint-Remi

, puis deux ans plus tard, organiste de la même paroisse. Il y resta quelques années, fut nommé ensuite organiste de Saint-Jacques

, et enfin, mais cette fois, après concours, organiste de la cathédrale

. En 1881, à l'occasion de la cavalcade de bienfaisance, eut lieu la première représentation du Prieur de Saint-Basle

, symphonie dramatique de notre concitoyen, M. le D^r ... [Henri Delacroix

]. [...] La partition de M. Lefèvre, écrivit

M. [Désiré] Magnus

dans le « Gil-Blas »

, brille principalement par le côté poétique, la finesse et la distinction. Les formules, en général, sont assez personnelles, c'est-à-dire que les ressouvenirs d'autres maîtres n'ont pas tourmenté le compositeur. Il est lui-même, et c'est le plus grand éloge que je puisse faire de son œuvre, bien orchestrée, sans abus de cuivres, l'idée mélodique dominant. Ernest Lefèvre composa pour le premier concert de la Société philarmonique réorganisée, une ouverture qui eut un très grand succès [...]. Il a fait un trio et un quintette qui ont été joués aux concerts de musique classique de la salle Besnard

[38 rue Buirette] ; Caprice-mazurka, édité chez Mennesson, un chœur à trois voix égales, également édité, diverses mélodies pour piano. »

« Le voyage du président de la République à Reims. L'arc de triomphe des sociétés rémoises de gymnastique »

Image publiée à Châlons-sur-Marne le 4 octobre 1891 dans le journal : L'Union républicaine de la Marne. Supplément illustré

« À la suite de la revue [militaire]

de Vitry-le-François, M. Carnot

s'est rendu à Reims où une réception des plus cordiales et des plus sympathiques lui a été faite par la population de la cité champenoise. Partout, la ville était magnifiquement décorée, et le défilé des sociétés rémoises, sur la place de l'Hôtel-de-Ville, a été fort imposant. Plusieurs arcs de triomphe avaient été dressés sur le parcours du cortège. L'un d'eux surtout était fort pittoresque avec les gymnastes

groupés du haut en bas de la charpente, dans des attitudes variées. Durant son séjour à Reims, le président a visité le lycée

et l'hôpital [maison de convalescence, rue de Sébastopol ?

], ainsi que plusieurs établissements industriels. [...] Après le banquet, le président de la République a assisté à une réception ouverte dans les salons de l'hôtel de ville. Il y a été très entouré ; lorsqu'il est sorti pour prendre le train qui devait le reconduire à Châlons, la foule lui a fait une ovation enthousiaste. »

« Types de gens peu aisés fréquentant le champ de courses de Longchamp

»

Image publiée à Châlons-sur-Marne le 16 juillet 1905 dans : Journal de la Marne. Supplément illustré

« Dès une heure de l'après-midi, de tous les côtés à la fois, le public arrive sur le champ de courses [...]. Autour, c'est le remous continuel des parieurs : hommes et femmes se croisent, se heurtent, se bousculent, s'appellent, échangent leurs impressions, consultent les pronostics de leurs journaux, marquent d'une croix sur le programme officiel les noms des chevaux sur lesquels ils ont arrêté leur choix. Ceux-là sont fiévreux, inquiets, affairés. Ils vont, toujours courant, entre le pavillon et le pesage, faisant des signaux incompréhensibles et compliqués — véritable télégraphie sans fil

— à d'autres qui sont juchés sur des chaises de l'autre côté de la pelouse. [...] L'aristocratie et les gens de haute volée se tiennent plutôt dans les tribunes ou tout près de celles-ci. Ils se rendent au paddock

pour y voir les chevaux qui prendront part aux courses. »

« Épluchage du raisin en Champagne »

Image publiée à Épernay et Reims en mars 1943 dans le journal : Champagne

« L'appellation champagne

est la propriété d'une collectivité : aux termes des lois, le vin produit par le vigneron ne devient champagne de qualité que s'il a subi chez le négociant les mélanges de crus et les transformations nécessaires. Vignerons et négociants sont donc indispensables l'un à l'autre : ils sont associés dans le service de l'appellation. [...] Groupés dès 1903, dans une active organisation syndicale, [les producteurs] obtinrent successivement, par la persuasion ou par la force, que fût définie l'appellation et créée l'échelle des crus (1911), que fût déterminée l'aire dont la production pourrait être champagne, et fixée la nature des cépages autorisés (1919-1927). Il s'agissait jusque-là de protéger les Champenois contre des interventions extérieures. Il fallut vite qu'ils se protègent contre eux-mêmes. D'où, en 1934, l'interdiction de la fabrication des mousseux en Champagne ; en 1935, l'introduction d'une notion de prix minimum dans la réglementation de l'appellation. Dès lors, pour que le négociant pût vendre du vin sous l'appellation champagne, il fallait qu'il ait payé la récolte du vigneron à un prix qui permît à ce dernier de vivre et de continuer à produire. [...] En 1935, cette gestion commune était limitée. Elle ne concernait que la codification des usages locaux, loyaux et constants, et les relations entre producteurs et négociants. La loi du 12 avril 1941

l'étend à tous les domaines qui intéressent la production et la vente des vins de Champagne. Elle termine l'évolution commencée en 1911. »