Images tirées de la presse ancienne de l'Aveyron

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« Louis Puech

, député de Paris [III^e arrondissement

], ministre des Travaux publics, des Postes et télégraphes

»

Image publiée à Marseille en janvier/février 1911 dans le journal : Union aveyronnaise

« Le banquet Louis Puech [le 18 janvier 1911 à sept heures et demie du soir, au Palais des fêtes

de la ville de Paris, 199 rue Saint-Martin, cotisation 8 francs [30 euros

?] par personne].
La fête, organisée par la colonie aveyronnaise en l'honneur de M. Louis Puech [ministre du 3 novembre 1910 au 27 février 1911

], a dépassé toutes les prévisions. Elle a été un véritable triomphe pour celui qui en était l'objet ; elle a présenté une véritable révélation pour la colonie aveyronnaise de Paris. Assurer une place à 1 000 personnes, n'est pas une petite besogne. Les organisateurs sont cependant parvenus à résoudre ce problème. [...] À la table d'honneur était assis le héros de la fête [etc.]. En face du ministre, à une table perpendiculaire, était placée M^me Puech [Juliette Meissonier] [etc., et] M. [Pierre] Vaysse

, directeur du Rouergue. À la table voisine se trouvaient la grande presse parisienne et la presse régionale, représentées par l'agence Havas

, l'agence Fournier

, le Matin

, le Journal

, le Figaro

, [Louis] Bonnet

directeur de l'Auvergnat de Paris

, le Petit Parisien

, le Petit journal

, la Petite République

, la Dépêche

de Toulouse, la France [de Bordeaux et] du Sud-Ouest

.
Pendant le dîner, l'Harmonie de l'Orphelinat des sous-agents des Postes

a donné quelques morceaux qui ont charmé les oreilles des convives. [...] Le banquet est terminé : le bal va commencer. Pendant qu'on enlève les tables, le ministre parcourt la salle et serre amicalement les innombrables mains qui se tendent vers lui. Il retrouve là ses amis d'hier, ses clients

, ses électeurs : à chacun il adresse une parole aimable et à tous il laisse l'impression que le pouvoir n'a pas changé le cœur du compatriote. [...] Nous sommes heureux de pouvoir reproduire, in extenso, les discours

prononcés à la fin du banquet ».

« Le vieux Moulin

et le quai de la Mégisserie

» [à Millau]

Image publiée à Toulouse le 15 mars 1914 dans le journal : La Dépêche

« Notre région au travail. Le rayon des gants. Le malheureux sort des agnelets. Millau gante les Américaines. Les Chinois ont abandonné leurs nattes . Millau espère qu'ils couperont bientôt leurs ongles.
Les Aveyronnais doivent beaucoup à l'agneau. Si l'agneau n'existait pas, les brebis n'auraient pas de lait. Si les brebis n'avaient pas de lait, le monde ignorerait le fromage de Roquefort

. Si les brebis n'avaient pas d'agneau, Millau

ne vendrait pas de gants

à tous les pays civilisés [...]. Il ne faut pas que l'innocent tète longtemps le lait de sa mère, le lait que réclament les fromageries et qu'elles paient très cher. [...] Les agneaux de lait nés sur les Causses (Larzac

) sont livrés aux bouchers, qui en ont fixé le poids minimum à 6 kilos. Ceux-ci les égorgent

, les écorchent, en vendent la chair aux Aveyronnais, ou bien l'expédient jusqu'aux régions marseillaises, languedociennes et bordelaises, dans des paniers d'osier qui contiennent vingt animaux. Quant à la peau, ils la vendent aux fabricants de gants millavois qui l'envoient aux usines de mégisserie

, notamment à Saint-Junien

, près Limoges. Les peaux mégissées reviennent à Millau [...]. Elles passent en un grand nombre de mains

. Le palissonneur

les assouplit ; le teinturier leur donne leur nuance ; le fabricant les trie et évalue le nombre de paires qu'on peut tirer des pièces. Alors l'ouvrier coupe les gants. Cette opération demande une habileté que seul confère un long apprentissage. Il faut, en effet, utiliser la pièce de telle sorte qu'elle rende le maximum. Une main maladroite gâcherait la jolie peau de lait. Cette peau est fendue par une machine qui trace la forme de l'article. Des ouvrières le cousent, d'autres le brodent, d'autres font les boutonnières, d'autres en posent les boutons, d'autres les bordent. C'est ainsi que le gant se fabrique [...]. Il y a, nous a-t-on dit, 1 200 coupeurs et 4 000 gantières à Millau.
BONNEFF

». [voir les livres de Léon ou Maurice Bonneff dans Gallica

]

« Vacherie traversant Rodez pour se rendre à la montagne »

Image publiée à Rodez en mai/juin 1914 dans le journal : L'Aveyron-touriste

« La montée des vaches

. Grâce à la vigilance toujours en éveil de notre Syndicat d'initiative, M. le préfet vient de prendre un arrêté dont tous les amis de l'Aveyron pittoresque se réjouiront sans réserve. Oui c'est chose faite, les stupides défenses imposées aux agriculteurs, relativement au pavoisement

de leurs vacheries, sont supprimées et, désormais, aux alentours du 25 mai, comme à l'approche des jours mélancoliques de la Saint-Géraud [13 octobre], nos échos rediront le bruit des clarines et des sonnailles

tandis que, sur nos routes égayées, pompons, plumets et drapeaux signaleront le passage des animaux transhumants. [...] Cette vieille coutume a inspiré au comte [Bernard] d'Armagnac

un de ses plus jolis poèmes [La montada de las vacas

] en langue d'Oc, en lengo nostro, pour parler comme Bessou

. [...]

Toutos los bacos esquilados,
Estrilhados et pounponados,
Et lou tourel enribontat,
En quitten l'estable bromabou ;
Lous doumestiques renegabou ;
De tout coustat lous cos jopabou
Et lous gals ojoucats contabou
En entenden oquel sobat. [...] ».

« Le triple assassinat de Vézins »

Image publiée à Toulouse le 8 mai 1933 dans le journal : La Dépêche

« Millau, 7 mai. [...] Tout le monde profite du dimanche, se promène, emplit les terrasses des cafés ou fourmille sur la grande avenue de la République

. Au point de départ des circuits d'excursions pour les Gorges du Tarn

, ou la fameuse Corniche du Causse Méjean

ou du Causse Noir

, le public assiège les autocars... Aujourd'hui, tous les Millavois vivent partout une vie extérieure. Mais c'est pour ne connaître, avec mille commentaires ou mille hypothèses, qu'un seul sujet de conversation, celui qui, depuis trois jours, passionne à juste titre toute la région : le triple assassinat

de Vézins

.
Les phases de l'importante information judiciaire ouverte par le parquet de Millau, par leur succession rapide, voire, pour certaines, par leur caractère inattendu, entretiennent d'ailleurs ici toute la valeur de cette actualité provinciale. Ainsi, alors que jusqu'à cette heure on ne parlait que de deux coupables — [...] un septuagénaire rude et méchant, et son fils aîné [...], un jeune homme de 28 ans, dont seule une inintelligente rancune arma le bras — voici que la nouvelle de l'arrestation du fils cadet [...], 16 ans, s'est vite répandue en ville. [...] On sait toute l'importance que la justice — pour élucider plusieurs points demeurés encore imprécis à l'heure où nous téléphonons — attache au témoignage de M. Pons, le seul survivant de cette terrifiante tuerie. Le juge d'instruction désirerait l'entendre au plus tôt, mais, affolé par la scène d'extermination dont il a été le témoin, M. Pons n'a pu, jusqu'ici, être d'aucune utilité pour l'information judiciaire ».

« Rodez sans eau

»

Croquis par Jean Ferrieu

publiés à Rodez le 7 octobre 1934 dans le journal : La Croix de l'Aveyron

[Deux femmes lavant du linge au lavoir]
« O Roudés, y o tont dé lingé sallé a laba qué lou Levezou n'o seccat. »
[À Rodez, il y a tant de linge sale à laver que le Lévézou

est à sec].

[Une femme portant un chapeau et un manteau de fourrure parle à une femme portant un tablier, travailleuse domestique

]
« Marie ! Vous ferez la soupe avec l'eau de la vaisselle, et s'il en reste vous laverez les enfants ».