Images tirées de la presse ancienne de la Seine-Maritime

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Le tremblement de terre [à Rouen le 30 mai 1889]. Dessin de Joseph Lenègre, publié à Rouen le 1er/8 juin 1889 dans le journal : L'Écho de Rouen illustré

« Le tremblement de terre »

Image publiée à Rouen le 1^er/8 juin 1889 dans le journal : L'Écho de Rouen illustré
Dessin de Joseph Lenègre représentant le dessinateur Kine en difficulté pour rendre son dessin à temps. La semaine suivante, Kine remercie Lenègre

de l'avoir remplacé en urgence pour illustrer la une du journal.

« À la suite du tremblement de terre de jeudi [30 mai 1889]

, il n'y a pas de doute, nous allons avoir un volcan à Rouen ! Reste à savoir où daignera se placer ce volcan. Sera-ce à Maromme

, à Bonsecours

, au Petit-Quevilly

ou à Bihorel

? Il va sans dire que nous espérons qu'il aura assez de bon goût pour ne pas choisir son domicile légal à Rouen même, où il risquerait fort de culbuter un certain nombre de nos maisons du XVI^e siècle et de détériorer plusieurs de nos monuments

. [...] C'est Le Havre qui ragera ! Lui qui fait tant le malin avec sa mer, il sera furieux de voir Rouen posséder quelque chose d'aussi intéressant, quoique n'étant pas du même genre. Et alors, vous verrez que MM. [Jules] Siegfried

et Félix Faure

[députés havrais] seront obligés de demander aux Chambres un crédit pour la construction d'un volcan factice qu'on allumera cinq ou six fois par an, grâce à des souscriptions publiques, et qu'on établira à Sainte-Adresse

. »

« Sans pain, sans asile » [tableau d'Ana de Carrié]

Image publiée au Havre le 19 mai 1907 dans le journal : Havre-éclair illustré

« Une première impression s'impose devant le très beau tableau de M^me de Carrié

, Sans pain, sans asile, c'est l'impression de la vérité prise sur le vif. L'émotion de la femme et le talent du peintre se sont prêté un mutuel et merveilleux concours pour créer un véritable chef-d'œuvre, où l'accent même de la vérité prend une intensité pénétrante. Également bien observés sont les deux groupes : celui de la jeune femme élégante, choyée, gâtée par la vie, avec sa gracieuse fillette, son gentil bambin, si crânement

campés ; et celui de ces petits miséreux, rassemblés devant le banc où leur pauvre mère s'affaisse et s'absorbe dans ses chagrins, dans sa fatigue et dans sa rancœur, en étreignant deux de ses derniers-nés. Cette souffrance et ce dénuement paraissent plus attendrissants encore, dans ce décor de richesse, de luxe, que représente la Naumachie

du parc Monceau [Paris]

. Pourtant, nulle hostilité haineuse n'envenime la mélancolie avec laquelle les deux aînés des pauvres considèrent ces enfants de leur âge, si différents par la condition et même, semble-t-il, par la race, qui prodiguent à des oiseaux le pain qui leur est dû [à eux les enfants pauvres ] et qui, malheureusement, leur est si parcimonieusement mesuré. Chaque personnage, chaque détail, ont une valeur exacte, dans une atmosphère admirablement transparente ; l'harmonie de la tonalité générale est un enchantement ; les yeux sont aussi délicieusement charmés que le cœur est généreusement ému. »

[Projets industriels au Havre dans le quartier du Perrey]

Image publiée au Havre le 25 octobre 1913 dans le journal : La Sirène

[Personnage de droite, incliné ] « La majorité [municipale, maire Henry Génestal

] : Et avec cela, la Société [des Établissements X...] désire... ?
[Personnage de gauche, assis ] La Société : C'est tout... Pour l'instant.
[Personnage du bas, couché ] L'habitant : À moi ! Au secours ! On me tue !!!
[Personnage central qui s'interpose ] [Jean] Masselin

[adjoint au maire, radical] : Voilà... Prenez garde, Messieurs, n'écrasez pas les humbles ! Si vous êtes la force, ils sont le nombre. »

« La ville du Havre n'est pas seulement un port de mer, c'est aussi ou du moins ce pourrait être une station climatique de premier ordre. Elle présente en effet toutes les qualités requises pour jouer ce rôle. Il ne lui manque pour y prétendre d'une façon absolue que quelques aménagements appropriés. Elle possède une plage

, large, spacieuse, admirablement abritée, mais où le séjour serait impossible (si par ailleurs l'accès n'en était interdit). C'est là, en effet, que se trouvent installés les chantiers d'une société de constructions navales

[Chantiers Augustin Normand

], dont les bâtiments, si l'on peut ainsi appeler les baraquements vétustes et malpropres qui s'offrent à la vue, couvrent un espace considérable et donnent un aspect lamentable à tout un quartier que certainement sa situation appelait à d'autres destinées. Là où pourraient, où devraient s'élever de coquettes habitations, qu'aperçoit-on ? Une léproserie

! Dame ! Que voulez-vous, c'est le mot d'un touriste. [...] Non seulement [notre municipalité] ne fait rien pour remédier à un état de choses que tout le monde déplore, mais elle voudrait autoriser l'agrandissement de ce que notre touriste appelle si drôlement une léproserie. Il est question de supprimer, au profit d'intérêts particuliers, toute une partie des rues de ce quartier. [...] Le Perrey, qui aurait pu présenter le riant coup d'œil d'une pimpante ville d'eaux, n'aura plus, à jamais, qu'un aspect misérable et repoussant. Ah ! quelle différence de mentalité se manifeste dans la conception des choses et quels rapprochements fâcheux pour certains, ne peut-on faire quand l'on considère le contraste qui existe entre cet endroit et l'autre extrémité du golfe [Deauville

et ses environs]. Là où il n'y avait rien, quelqu'un a tout créé. Là où il y a tout ou presque tout, non seulement on ne fait rien mais on ruine ce qui existe. »

[Carte touristique de la Normandie, pour les voyageurs arrivant au Havre en paquebot]

Image publiée au Havre le 15 mars 1927 dans le journal : L'Estuaire

« Aidé par le Bureau national du port

, organe de l'Office national du tourisme, qui est chargé, par un service particulier, de la réception des voyageurs nous arrivant par paquebots

, le Syndicat d'initiative du Havre n'aura pas à craindre une diminution de voyageurs. Peu de Havrais connaissent le Bureau national du port, qui rend pourtant d'énormes services au pays. Le Bureau du Havre fut le premier créé. Son rôle principal consiste à renseigner les voyageurs lors de leur débarquement dans notre port. À cet effet, son représentant se rend à bord, dès qu'un paquebot accoste, et il distribue gratuitement guides, brochures et renseignements. Ce service est très apprécié des touristes qu'il incite à prolonger leur séjour en France. »

« Ce qui reste d'un escalier... »

Image publiée à Dieppe le 1^er avril 1932 dans le journal : La Vigie de Dieppe

« Voici une photographie toute récente de l'escalier

qui relie la rue des Fontaines au Plateau Bellevue

et qui dessert tout un quartier de la ville. Il est dans un triste état : la rampe de droite est disparue ; il ne reste plus que trois des quatre piquets qui la supportaient. [...] Les marches elles-mêmes sont devenues on ne peut plus inégales. [...] Cet escalier est pénible à monter et dangereux à descendre. Il rend pourtant de grands services. [...] Nous savons que la municipalité s'en préoccupe et se heurte à de sérieuses difficultés. »

« Logements citadins, logements agricoles, logements banlieusards, les formes les plus diverses de cette question vitale trouvent en Robert Thoumyre

un animateur, mieux : un initiateur. C'est qu'il a compris, depuis la première heure, que si le problème du toit familial est à la base de toutes les réformes tendant à donner plus de bien-être à la classe ouvrière, il est aussi à la base de tous les efforts tentés contre la désertion des campagnes [...]. De là l'orientation de son effort vers la création du foyer moyen, la plus indispensable et la plus urgente des réalisations dans les temps actuels, et surtout vers l'accession à la petite propriété, moyen le plus certain, et peut-être unique, d'assurer à notre pays la paix sociale. [...] Membre du Conseil supérieur et président

de la Société française des HBM

[habitations à bon marché

], Robert Thoumyre dirige également l'œuvre nationale du Coin de terre et du Foyer

qu'avait fondée l'abbé Lemire

, et la Fédération normande des sociétés de jardins ouvriers

. [...] Les délégués sénatoriaux de l'arrondissement de Dieppe seront plus empressés que tous autres à apporter au candidat Robert Thoumyre leur concours et leur appui [lors de l'élection sénatoriale du dimanche 3 avril 1932]. »

« Les invalides belges à Rouen »

Image publiée à Rouen le 24 juin 1938 dans le journal : Rouen gazette

« Les grands invalides belges ont été reçus à Rouen. Les voici devant le Monument de la victoire

, guidés par M. [Alfred] Van Vyane [secrétaire général du Souvenir belge

]. Cette émouvante photographie est plus éloquente qu'un long article. »

« Les invalides belges sont venus lundi en excursion à Rouen. Leur passage dans notre ville est d'ailleurs passé à peu près inaperçu, la population n'ayant pas été suffisamment avisée de la venue de ces glorieux visiteurs. Quelle leçon on aurait pu tirer, pourtant, de la présence de ces grands mutilés dont le stoïcisme dans la douleur égale l'héroïsme passé ! Les invalides de guerre sont l'objet, en Belgique, d'un véritable culte. La ferveur dont ils sont entourés a fait naître des œuvres admirables parmi lesquelles l'Œuvre des automobiles pour les invalides doit être citée en exemple. Une poignée d'hommes de cœur se sont réunis, en effet, pour mettre leurs automobiles à la disposition des invalides afin de permettre à ces derniers, cloués par leurs mutilations à leur fauteuil, de faire chaque mois une excursion, chaque année un voyage. L'an dernier, les invalides ont pu, grâce à cette généreuse initiative, faire un voyage à Nice. Les voici en Normandie, où beaucoup ont été soignés pendant la guerre

. L'œuvre est constituée par de notables commerçants, par des industriels d'Outre-Quiévrain

qui tiennent à honneur de conduire eux-mêmes leur voiture, manifestant ainsi leur respect et leur reconnaissance à l'égard des grands mutilés. »