Images tirées de la presse ancienne des Vosges

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« Madame veuve Boucicaut. Gravure de Lemaire

et Gauchard, d'après la photographie de Liébert

»

Publiée à Épinal le 25 décembre 1887 dans le journal : Le Vosgien illustré

« Les obsèques de M^me [Marguerite Guérin] Boucicaut

, veuve du fondateur du Bon Marché

à Paris, ont eu lieu cette semaine

[le 13 décembre 1887

]. [...] On ne saurait énumérer toutes les bonnes œuvres

dont elle a pris sa part ou qu'elle a fondées en assurant leur continuation après sa mort.
M. [Aristide] Boucicaut

, qui avait associé son fils [Anthony]

à sa maison, mourut le 26 décembre 1877 ; ce dernier le suivit de près dans la tombe, il succombait au mois d'octobre 1879 à une affection de poitrine qui le minait depuis longtemps. Ce double décès amena la dissolution de la Société Boucicaut et fils, et obligea M^me veuve Boucicaut mère à prendre en main les rênes de cette puissante organisation commerciale. Ayant été de moitié dans toutes les créations, dans tous les travaux de son mari, elle en fut la digne continuatrice.
Son testament

, lu avant les obsèques aux employés du Bon Marché, est un modèle de bienveillance et de charité [...]. Les obsèques de cette femme de bien ont attiré une foule énorme

à Saint-Thomas-d'Aquin

».

Voici une autre gravure, par Henri Dochy

, d'un dessin de Gaston Vuillier

d'après la même photographie par Alphonse Liébert.

Dans Au bonheur des dames

, le roman de Zola sur les grands magasins, créé en feuilleton

dans Gil Blas

en 1882-1883, le personnage principal Denise semble en partie inspiré de la vie de Marguerite Guérin Boucicaut.
Voir aussi ces sites de la BnF : Archives et manuscrits

, Livre enrichi

, Appli

, Passerelles

, Classes

« Concours de janvier 1902 : la statue perdue »

Image publiée à Saint-Dié le 5 janvier 1902 dans le journal : La Gazette vosgienne. Supplément illustré paraissant le dimanche

« Jugez de la stupéfaction des paisibles habitants de Fouilly

, lorsqu'ils s'aperçurent un beau matin que la statue élevée à leur glorieux concitoyen Navet avait disparu pendant la nuit. Ces braves gens, n'écoutant que la voix du devoir et du patriotisme, décidèrent sur-le-champ de la réédifier. Chacun s'offrit, dans ce but, à sacrifier une ou plusieurs parties de son individu pour servir à la reconstitution de la statue perdue.
Nos lecteurs sont priés de choisir à leur tour, dans les cinq personnages représentés, les 7 morceaux qui sont nécessaires pour cette reconstitution. Les découper, les assembler et réinstaller sur son socle la statue de l'illustre Navet. Ce concours sera clos le 2 février et nous en publierons le résultat

dès que nous aurons achevé le classement. Adressez les solutions à M. G. Froy [Henri-Eugène Geffroy, maire de Créteil

, éditeur du Petit illustré amusant

], 222 boulevard Saint-Germain, Paris. Mettre, dans l'angle de l'enveloppe, la mention Concours.
Nos prix. Ce concours comportera trente-trois prix d'une valeur totale de 1 000 francs.
1^er prix : un appareil photographique Détective 9x12, objectif Steinheil

2^e prix : un phonographe Le National

3^e prix : un agrandisseur Guillon

avec objectif pour 18x24
4^e prix : une bourse en argent
5^e prix : Le grand chef des Aucas

, Gustave Aimard

, relié tranche dorée
[etc.] ».

« L'Action libérale

? par la plume »

Image publiée à Nancy le 1^er novembre 1903 dans le journal : Pour la République

« De quelle façon le rédacteur en chef d'un journal quelconque Actionard-Libéraleux écrit dans son torchon.
Rédaction. Avant-garde. Fiel de vicaire. Vive Jésus. À bas la République. Votez pour Brice

[nationaliste

]. Vive le Roy ».

« Si dans la France presque entière nous assistons au complet épanouissement d'une république vraiment démocratique

, faite de raison et de progrès, il n'en est pas de même, malheureusement, dans notre Lorraine, jadis si dévouée à la cause que nous défendons. Cette constatation est profondément douloureuse quand on songe que tant d'éléments propices se rencontrent ici, que tant d'esprits cultivés se coudoient dans nos grandes villes lorraines, que tant d'ouvriers plus ou moins exploités peuplent nos grands centres industriels, que tant de pauvres paysans souffrent de leur délaissement et de leur ignorance. Ces conditions réalisées sur d'autres points du territoire ont donné des résultats admirables, c'est-à dire la recherche de tout ce qui pourrait atténuer la misère [...]. Pourquoi les idées républicaines périclitent-elles en notre région ? [...] Le plus grand mal vient de l'attitude équivoque des modérés. Trompés par une presse aussi stupide que coupable, ces derniers ont été d'une complaisance inouïe envers tous les réactionnaires déguisés en faux libéraux, dont le principal appui réside dans le clergé régulier

et séculier

. [...] L'attitude de quelques journaux se disant républicains est tout simplement scandaleuse ».

Quand cesse de paraître L'Avant-garde : organe des patriotes de la région de l'Est ["puis" journal républicain], hebdomadaire de droite publié à Nancy du 13 juillet 1902 au 10 avril 1904 [?], le journal Pour la République tente d'en récupérer le titre, en faisant paraître L'Avant-garde : organe hebdomadaire de résistance et d'action, anticlérical et de libre-pensée (Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges) ["puis" et de libre-pensée de la Meuse] de juillet à octobre 1904.

« Les vieux tilleuls du Cours

à Épinal »

Image publiée à Épinal en juillet 1927 dans le journal : Sports des Vosges

« Pourquoi Épinal

est un centre de tourisme de premier ordre. [...] La pureté de l'air des montagnes prochaines y entretient une fraîcheur appréciable pendant la saison estivale. Chacun de ses faubourgs

aboutit à la forêt [...]. Une route carrossable, appelée aujourd'hui route des crêtes [...] permet de visiter les parties les plus pittoresques de son massif forestier et de jouir en même temps du panorama des environs. [...] [La gare d']Épinal

est le trait de liaison entre les deux grandes lignes de la Compagnie de l'Est

: Paris-Strasbourg

et Paris-Mulhouse

. [...] Depuis un mois environ nos concitoyens ont pu remarquer le nombre de visiteurs qui s'arrêtent à Épinal et déambulent à travers la ville et nos promenades. Les habitants du centre ont pu voir ces groupes qui après avoir visité notre antique église Saint-Maurice

, circulent à pas lents autour de l'édifice en en détaillant l'architecture et les styles variés.
Mais ce que beaucoup de visiteurs n'apprécient peut-être pas assez, c'est que l'eau

que déversent nos 14 réservoirs est d'une pureté

remarquable. Recueillie par les grandes masses boisées qui enveloppent Épinal, cette eau est filtrée par le grès

vosgien et sa transparence cristalline la placerait parmi les meilleures eaux de table s'il était possible de la transporter au loin

. [...]

Jusqu'à présent les demandes de renseignements [d'étrangers] qui parvenaient aux bureaux de nos syndicats d'initiative [français] étaient fort brèves. Il s'agissait tout simplement de trouver en France un endroit quelconque où l'on pouvait vivre à bon compte et — passez-moi l'expression — se gaver des bons mets de France ou des crus les plus fameux du sol gaulois, sans qu'il en coûte trop. Cette année les demandes émanent de personnes qui s'intéressent tout d'abord au charme du site où elle désirent villégiaturer. Les détails concernant le pays intéressent davantage. Il semble que ce n'est pas le même public ».

Lettre manuscrite d'Édouard Herriot

au journal Le Bloc laïque vosgien

Image publiée à Épinal le 1^er mars 1931 dans le journal : Le Bloc laïque vosgien

« Cabinet du Maire de Lyon.
Le Maire.
Lyon, 10 février 1931.
Monsieur le Secrétaire général,
J'ai gardé le meilleur souvenir de ma rencontre avec les instituteurs vosgiens ; j'ai été fier de me sentir en parfaite communauté d'idée avec eux pour défendre et élargir l'œuvre de Jules Ferry

. J'apprends que vous avez créé un journal : le Bloc laïque. Ce titre est tout un programme. J'ai lu avec un affectueux intérêt un premier numéro et c'est de tout cœur que je vous souhaite le meilleur succès dans une action où vous me trouverez toujours à vos côtés. Veuillez transmettre mes fidèles amitiés à vos camarades et me croire
bien à vous
[signature d'Édouard Herriot] ».

« Notre petit Bloc, ô majuscules confrères, tiré à 9 000 exemplaires pour lancement, nous a coûté 1 260 francs, soit 380 francs pour le premier mille, et 110 francs pour chaque mille supplémentaire. Ajoutez, à cette première dépense, un tirage supérieur à la vente, pour les numéros suivants, soit quelques milliers d'exemplaires à 110 francs, de menus frais accessoires et vous n'atteindrez pas 3 000 francs [environ 2 000 euros ?

] en tout pour donner vie à notre modeste esquif

. L'abonnement à 5 francs faisant ressortir le numéro à 25 centimes, il ne vous échappera pas que 2 000 abonnés, apportant 500 francs par numéro, suffiront à couvrir un tirage équivalent dont le coût n'atteindra que 380 + 110 = 490 francs ».