Images tirées de la presse ancienne des Pyrénées-Orientales

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Henry Labian

dans Ursule

, chansonnette comique, paroles d'Aristide Bruant

, musique de Charles Carbonnier

Image publiée à Perpignan le 25 janvier 1880 dans le journal : L'Arlequin

« Inclinons-nous ; salut au roi de la mimique.
Ursule ou Celina... c'est un bouquet de fleurs.
C'est le rire incarné, c'est le rire homérique .
Pour l'éteindre il faudrait une pompe à vapeur .

Nous consacrons aujourd'hui notre première page en l'honneur de M. Labian, l'excellent comique du Concert parisien

[37 rue du Faubourg Saint-Denis, Paris 10e

]. Il nous a paru bon de choisir comme sujet de dessin, le type où M. Labian obtient le plus de succès. Notre gravure le représente dans Ursule. Malgré le plaisir que nous a fait éprouver M. Labian dans cette création, nous pensons que la généralité des habitués du Concert montrent trop d'enthousiasme à l'endroit de cette pochade

qui ne nous paraît attrayante qu'à la condition qu'elle est représentée en costume et qu'on n'en fera pas une scie

en la demandant tous les soirs. Ceci dit sans offenser le goût de nos lecteurs qui ne sont pas obligés de partager nos convictions, nous ajoutons que nous verrions avec plus de plaisir M. Labian dans Le bouquet de pissenlits

, Si j'étais fleur

, Le toqué

où il est vraiment admirable. »

« Maison Humber

et C^ie, fabricants de bicycles et tricycles. Seul représentant pour les Pyrénées-Orientales : Jules Siné, Quai Vauban, Perpignan »

Image publiée à Perpignan le 17 novembre 1889 dans le journal : Le Fantaisiste

[Foire de la Saint-Martin

à Perpignan]. « Devant toutes ces curiosités, du bruit, de la lumière, du monde, troupiers flâneurs, petites dames venues là pour contenter bébé, on se presse, on se heurte, on se bouscule même. Mais personne ne songe à se fâcher. À quoi bon, du reste ? Si vous songiez à vous formaliser, on vous rirait au nez en vous citant le proverbe catalan si expressif : Qui boulgui pas pouls qu'a bagi pas à l'ère. Et les rieurs ne seraient pas de votre côté ! Comme vous le pensez, les bonnes gens de la campagne ont endossé leur plus belle pelure pour venir à la foire. Les vieux papas ont exhibé la redingote

de 1830, les jeunes gens ont sorti de l'armoire le veston prétentieux. Quant aux mamans et aux sœurs, elles se sont parées de leur escoffion

le plus élégant. Et les voitures, les charrettes, les jardinières

, le chemin de fer ont amené des centaines de visiteurs. [...] Il est à regretter que la date de cette foire soit si rapprochée de celle de Montpellier, qui dure vingt jours et qui commence le 2 novembre. »

« Plan de la ville de Perpignan »

Image publiée à Perpignan en octobre 1892 dans le journal : L'Avenir de Perpignan

« Il s'agit d'un projet d'agrandissement de la ville de Perpignan par la démolition d'une partie de l'enceinte actuelle et la construction d'une ceinture nouvelle et moderne. Cette muraille englobera le quartier de la Gare, les Faubourgs et les Platanes. Le plan permet de suivre le tracé proposé par le Génie

. Comme on le voit sur le plan, le mur longera la Têt

depuis l'embouchure de la Basse

jusqu'au Mas Pradal et à partir de ces deux points viendra rejoindre les remparts actuels adossés à la Citadelle

. Un boulevard de huit mètres sera le complément de ce moderne rempart. Un fort à Peyrestortes

constituera le véritable ouvrage défensif. La Basse sera déviée et à la place de ce cloaque se trouvera un large boulevard. Le Génie, après avoir construit le mur d'enceinte, cédera à la ville 150 hectares de terrains (1 500 000 mètres carrés) qui sont à l'heure actuelle la propriété de l'autorité militaire. [...] Le mur d'enceinte en englobant les populations extra muros les mettra à l'abri d'un coup de main en cas de guerre ; le mur qui longe la rivière préservera la ville des inondations de la Têt. Il permettra de réprimer la fraude avec plus d'efficacité, les recettes de l'octroi

augmenteront de 150 000 francs par an au moins. La ville aura à sa disposition des terrains pour la construction du lycée, des écoles, des casernes. [...] Les maisons non louées seront occupées ; car les nouvelles ne surgiront pas sous le coup d'une baguette magique et s'élèveront lentement à mesure que la population s'augmentera — alors, et alors seulement, on verra disparaître ces pancartes (maisons à louer) qui sont l'apanage des villes mortes. Que ceux qui trouvent que ces pancartes sont trop nombreuses nous indiquent un moyen plus efficace de les faire disparaître et nous nous inclinerons. On en a bien indiqué un, celui de faire disparaître les logements non loués en démolissant des pâtés de maisons, en élargissant des rues ; c'est un projet radical — mais il ne saurait contenter la classe ouvrière. On démolit, on n'édifie pas ; démolir, c'est trop vite fait, l'ouvrier veut construire. »

« Docteur Benet Joseph, chevalier de la Légion d'honneur

, maire de Tautavel

, propriétaire viticulteur

» [et apiculteur

]

Image publiée à Perpignan le 10 octobre 1935 dans le journal : La Gauche

« Élections sénatoriales du 20 octobre 1935

. [...] Les membres de la Fédération radicale socialiste Jean Bourrat

se sont réunis en congrès extraordinaire le dimanche 6 octobre à 10h à la salle Rigaud à Perpignan. [...] [La Fédération] décide de présenter, à l'exemple des autres partis et pour permettre une consultation loyale et franche, deux candidats : les citoyens Bouyonnet, maire d'Odeillo-Font-Romeu-Via

, vice-président de l'Association des maires des Pyr.-Or. et le D^r Benet, maire de Tautavel. [...] S'il est bon, s'il est indispensable parfois de faire de la politique, il ne faut pas perdre de vue que la lutte des idées n'est pas suffisante pour assurer la prospérité d'un pays et le bien-être de ses habitants. [...] C'est, du reste, dans ce but, que d'autres candidatures n'ont pas été envisagées. Le Congrès aurait pu, en effet, tenant compte du travail incessant accompli par certains, que nous jugeons inutile de nommer, les désigner aux lieu et place de nos amis Bouyonnet et Benet. Mais ceux-là, plus jeunes, plus combatifs auraient, à coup sûr, centralisé leur action sur les questions politiques, faisant passer au second plan le problème économique, si angoissant cependant. Certes, s'il s'était agi d'une élection législative, peut-être que MM. Benet et Bouyonnet n'auraient pas été retenus. Le Sénat veut toutefois dans son sein, ne l'oublions pas, de par son rôle même, des gens sages, pondérés, et possédant à un degré très élevé l'expérience de la vie. C'est pour cela que les citoyens Benet et Bouyonnet ont été choisis avant tous autres. [...] Actifs, travailleurs, ayant de très hautes relations (ce qui n'est pas à dédaigner pour les communes), ils ne recherchent dans la politique nul profit. Leur situation personnelle les met à l'abri de tout soupçon... et de toute tentation. Tous les problèmes économiques sont de leur compétence. Ils sont à même de prendre en main la cause désespérée de la viticulture, de l'agriculture, du commerce, de l'industrie, du tourisme, du travailleur aussi, qui ignore ce que demain sera pour lui. »
Voir les résultats de ces élections.

Le camp des Ares [Quérigut, Ariège]. Image publiée au Carcanet (Quérigut, Ariège) et à Formiguères (Pyrénées-Orientales) le 15 septembre 1941 dans le journal : L'Élan

« Le camp des Hares » [sic pour Ares, Quérigut

, Ariège]

Image publiée au Carcanet (Quérigut, Ariège)

et à Formiguères (Pyrénées-Orientales) le 15 septembre 1941 dans le journal : L'Élan

Journal publié par : Chantiers de la jeunesse française

, province des Pyrénées-Gascogne, groupement « 29 - Maréchal Bugeaud

»

« [Groupe] Mangin

, « Je fonce » [dessin d'un sanglier ]. Le grand mouvement d'émigration du groupe continue. Il y avait jusqu'ici un premier détachement qui, un soir, s'était enfoncé dans les frondaisons de la forêt des Hares. Et depuis, là-bas, ils abattaient, ébranchaient, écorçaient, faisant des pins une véritable hécatombe... Or, ne voilà-t-il pas que, vexés sans doute de demeurer sédentaires, une autre troupe d'émigrés a pris le départ. Ils sont allés à 4 kilomètres d'Axat [Aude], dans un paysage de champs et de prairies au milieu duquel se dressent encore les murs branlants de ce qui fut, il y a une dizaine d'années, une ferme prospère. Et là, chacun s'est mis à l'ouvrage : les marabouts

ont été dressés et tous s'emploient maintenant, les uns à faucher et rentrer le foin

, d'autres à garder les vaches

, construire un chemin d'accès à la ferme, ou détruire les broussailles qui envahissaient peu à peu le terrain. »