Images tirées de la presse ancienne du Pas-de-Calais

Cliquer sur l'image pour voir la page entière du journal.

« Château d'Hardelot. Le duc d'Argyll jouant le premier trou sur le terrain de golf d'Hardelot

»

Image publiée à Boulogne-sur-Mer le 29 septembre 1906 dans le journal : The Boulogne and North of France Times

[traduit de l'anglais] « Près de Boulogne-sur-Mer

. Splendide baignade en mer sur sable fin

. Pittoresque, vallonné

et boisé

jusqu'au bord de mer. La promenade marine et le front de mer

les plus beaux du nord de la France. 5h de Londres, 3h 1/2 de Paris. Le roi Henri VIII

a séjourné dans ce célèbre château historique

. Vues magnifiques. Parrainé par la famille royale anglaise (sa grâce le duc d'Argyll

, chevalier de l'ordre de la Jarretière

, étant le premier acheteur d'un terrain de villa) ; par des membres de l'Ambassade britannique à Paris, et par l'élite des sociétés anglaise, française et américaine. [...] Service entre Hardelot et la gare d'Hesdigneul

».

Alcide Lemire, menuisier, conseiller municipal, et Pierre à Viaux, directeur du cimetière

Image publiée à Hénin-Liétard (Hénin-Beaumont) le 15 juin 1903 dans le journal : Le Rire d'Hénin

« M. Alcide Lemire. Menuisier. Conseiller municipal. Administrateur du Bureau de bienfaisance. Cabaretier. Bon père de famille. Farceux.

Pierre à Viaux. Directeur du cimetière. Arrange les tombes.

Que qu'té fait là min Pierre ? T'es sérieux comme un cat qui écrit pas d'sous s'queue ; méfitte, y vont prinde t'in portrait.

— Cha n'mé fait rin. Chez pour nô journal, laiche, nème parle point. T'in papar sera pét être d'sus d'vant l'mien ».

Voir d'autres journaux numérisés contenant des textes en picard.
Voir le site de l'Agince d'el région pour el langue picarde

« Brasserie René Hannebicque, 7 rue Gambetta, Arras. Café du Casino »

Image publiée à Arras en 1904 dans le journal : Arras-Exposition

On voit au premier plan l'hôtel de Lur-Saluces

(1738), appartenant à M. et Mme René Hannebicque-Lenglet

, propriétaires de la brasserie

construite autour.

« Brasserie Hannebicque, Café du Casino

. Tels sont les titres qui flamboient, la nuit venue, au-dessus du joli pavillon, de forme rectangulaire, avec terrasse dominant le jardin central où figurent les principales attractions de l'Exposition à Arras. Deux cents lampes électriques jettent leur flamme blanche de tous côtés et font à ce café comme une auréole éblouissante de clarté. Des chanteurs de talent donnent la note gaie et juste tout à la fois au grand plaisir des consommateurs venus en foule pour les applaudir. Des liqueurs de marque et dans tous les genres, une bière exquise, à bon marché, ce qui ne gâte rien, une situation privilégiée sous les frais ombrages des grands arbres, tel est le Café-Casino de la Brasserie Hannebicque où il est si agréable d'aller passer quelques instants et où on est sûr de trouver l'accueil le plus empressé.
Attractions

. La Buvette du Casino est depuis l'ouverture de l'Exposition jusqu'à la clôture remplie de clients qui dégustent l'exquise bière blonde de la brasserie Hannebicque. Les airs variés que joue un excellent orchestre combiné avec les chansons entraînantes de M. et Mme Vox-Oro attirent les nombreuses personnes qui aiment à écouter la bonne musique en buvant un verre d'excellente bière. Garçon, une blonde ! »

« Femme portant monocle »

Image publiée à Calais en 1914 dans le journal : Revue des artistes et des arts industriels du Nord

« Voici une nouvelle mode, mode qui nous vient d'Angleterre : les femmes porteront des monocles

».

Comme Una Troubridge

, qui a collaboré à la traduction du roman Le Puits de solitude

de Radclyffe Hall

, listé parmi les « romans mauvais, dangereux ou inutiles pour la généralité des lecteurs » par la Revue des lectures du 15 avril 1932

.

Ou comme la philosophe

Anscombe

.

Au début du XIX^e siècle (Régence anglaise

) il y avait déjà eu une mode masculine et féminine du lorgnon (quizzing glass)

« Rats montant des œufs au grenier »

Image publiée à Boulogne-sur-Mer le 28 février 1892 dans le journal : L'Indépendant de Boulogne-sur-Mer. Supplément illustré

« [James] Rodwell raconte, dans son Histoire naturelle du rat

, comment des rats réussirent à descendre une quantité d'œufs du haut en bas d'une maison en se mettant deux à chaque œuf et en se le passant de l'un à l'autre à chaque marche de l'escalier. Un témoin oculaire, cité par le docteur Carpenter, a vu la même opération exécutée, non pour la descente, mais pour la montée d'un escalier : le mâle se dressait sur ses pattes de devant, la tête en bas, et poussait l'œuf, qu'il tenait entre ses jambes de derrière, vers la femelle. Celle-ci le recevait sur la marche suivante et le maintenait avec ses pattes de devant, pendant que son compagnon sautait à ses côtés. Le procédé s'est répété de marche en marche jusqu'au haut de l'escalier.
Les rats savent si bien tirer parti de leur expérience qu'ils parviennent à puiser de l'huile dans des fioles à col étroit, où leur museau ne saurait passer. Comment font-ils ? Voici le moyen, qui est d'une simplicité bien ingénieuse et bien amusante : ils commencent par ronger les morceaux de vessie et de coton qui servent ordinairement de bouchons à ces fioles. Puis, l'un d'eux choisit quelque point d'appui commode, il s'y établit, et alors introduit sa queue dans le goulot, la plonge dans l'huile, la retire et la donne à lécher à un compagnon qui, à son tour, lui rendra le même service.
Cette action a paru si extraordinaire à M. [George John] Romanes

qu'il a cru utile de la contrôler par des expériences directes, qui lui en ont démontré la parfaite réalité ».

« Paris pittoresque. La soupe, le matin, aux Halles »

Dessin de Luděk Marold

, reproduit en gravure par Henri Dochy

, publié le 28 février 1892 à Boulogne-sur-Mer dans le journal : L'Indépendant de Boulogne-sur-Mer. Supplément illustré ; ainsi qu'à Valenciennes dans Le Courrier du Nord. Supplément illustré

, à Châlons-sur-Marne dans Journal de la Marne. Supplément illustré

et L'Union républicaine de la Marne. Supplément illustré

, et dans d'autres suppléments illustrés dérivés de : Le Monde illustré

(Paris), qui publie cette gravure le 20 février 1892

.

« Les mangeurs de soupe aux Halles

. C'est un des curieux recoins du ventre de Paris, une des innombrables scènes de la vie des Halles, que notre artiste a saisie sur le vif et rendue avec son talent si souple et si personnel. Après avoir semé dans nos colonnes tant de pages élégantes et gracieuses

, il s'est plu à nous offrir un contraste saisissant avec cette étude réaliste, qui fait vivre à nos regards un banal épisode dont son art a su faire une composition d'un puissant intérêt ».

Vous voulez des retraites, vous ! Image publiée à Arras le 27 mars 1910 dans le journal : Le Réveil artésien : organe révolutionnaire

« Le gradé : Vous voulez des retraites, vous ! Éh ben, qu'est-ce qu'on aura, nous ! »

Image publiée à Arras le 27 mars 1910 dans le journal : Le Réveil artésien : organe révolutionnaire

« Arras. À travers les bagnes.
Tous les entrepreneurs de notre localité paient les ouvriers terrassiers 0 fr. 40 de l'heure. Prix dérisoire, quand on songe qu'un travailleur, après dix heures de labeur, doit toucher 4 fr. 00 pour donner la becquée à sa femme et à ses mioches. Il s'estime à moitié heureux quand la pluie ne vient pas l'obliger à chômer, ce qui lui cause un très grand préjudice. Deux exploiteurs d'Arras trouvent que c'est beaucoup trop. Aussi est-ce pour cela que le parvenu Lefebvre et le richard Tétin donnent 0 fr. 35 de l'heure. Cependant Lefebvre qui vient de la classe ouvrière, qui a connu les affres de la faim, doit comprendre qu'avec 7 sous

de l'heure, on ne peut pas mettre la poule au pot tous les dimanches.
Que cela cesse, camarades ouvriers. Organisons-nous, groupons-nous

afin d'être plus forts pour obtenir plus de bien-être de nos patrons qui nous volent tous les jours.
Au mois de janvier dernier, la société d'exploiteurs de Saint-Sauveur

avait à faire un petit travail de terrassement

. Nous pensions donc voir arriver une équipe de terrassiers. Grande fut notre stupéfaction quand nous vîmes arriver une équipe de cantonniers

avec pioches, pelles et balais, sous le haut commandement du fruit sec Musart

, ingénieur en chef des Ponts et chaussées du Pas-de-Calais ! C'est vrai qu'à cette époque nos routes n'ont guère besoin d'entretien. Quand on sort de chez soi, il faudrait des bottes d'égoutier pour se préserver.
Dis donc Musart, tes appointements de quelques milliers de francs sont insuffisants pour que tu puisses casser la croûte. Va donc nettoyer tes routes, à moins que tu veuilles changer ton turbin pour le mien. Sois persuadé que je ne perdrai pas au change.
Un terrassier qui te terrassera ».