Images tirées de la presse ancienne de la Charente-Maritime

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Fouras : l'église Saint-Gaudens, le Casino, le Fort. Manchette du journal : La Lune de Fouras. Image publiée à Niort le 4 août 1895

[Fouras : l'église Saint-Gaudens, le Casino, le Fort]

Manchette du journal : La Lune de Fouras : gazette des bains de mer de Fouras-sur-l'Océan. Image publiée à Niort le 4 août 1895

« La personne qui entre dans l'eau de mer éprouve d'abord un saisissement et un malaise suivi d'un frisson plus ou moins intense ou pénible. Sa peau devient pâle et prend un aspect mamelonné, semblable à la chair de poule. Elle ressent ensuite un engourdissement dans les membres, quelquefois même des crampes, auxquels succède un sentiment d'oppression, un resserrement à la poitrine et au creux de l'estomac. Il y a de plus un ralentissement du pouls et de la respiration ; celle-ci devient entrecoupée, il n'y a plus possibilité de parler ». Lire la suite

« Les jhens de la Saintonjhe »

Image publiée à Saint-Jean-d'Angély le 17 mai 1903 dans le journal : Le Sounnâ : jhornal des pésans saintonjhais en véritab'lle écritouère dau patois de la Saintonjhe

Dessin de Racine Depopion (pseudonyme de René Dussauze, d'après la Bibliographie de la langue saintongeaise

par Jean-Michel Hermans).

Texte en saintongeais

(langue d'oïl) :
« – Qu'étot dont ! que tu bireuye là, vieu ?
– Et jhe regârde ine nouvelle évention, Le Sounnâ.
– In sounnâ ? Ah ! vieux tobion, trou-tu pas qu'o la lair d'un sounnâ en frâgne, thieu ?
– Tu vouet dont pas ! sacré imbicile, qu'o lé in jhornau, qui s'appeule de min-me ; o lé ine nouvelle évention.
– Ah ! mon paure vieu, jhe sai pas la voure j'h'allons avec toutes leus éventions ! ham ! o la pus de sot au jour d'anneut !! ».

Sounnâ semble désigner un bâton ou un outil agricole à manche de frêne.

« L'amiral Fournier »

Image publiée à La Rochelle le 13 août 1905 dans le journal : La Démocratie de La Charente-Inférieure

« On assure que M. Thomson n'attendrait que la remise du rapport de l'amiral Fournier

sur les grandes manœuvres navales pour faire décerner à l'éminent officier général la grand'croix de la Légion d'honneur

. [...] On se souvient que l'amiral Fournier présida à Paris la conférence pour aplanir l'incident anglo-russe de Hull

».

« De quoué jh' m'othiupe ! »

Image publiée à Jonzac le 11 avril 1908 dans le journal : Mon subiet [Mon sifflet]

Texte en saintongeais

(langue d'oïl) :
« – O l'est vout' temps d'beurghère thi vous-a toute acabassée d'min-me ?... thié-les beurghers ?
– Vous-a tout chet dans la goule pour z'ou crère si mauvais... thieu temps ? ».

« Paris sous l'eau »

Image publiée à Saint-Jean d'Angély en janvier/février 1910 dans le journal : L'Union agricole des deux Charentes

« Premier plan : les provisions montées à l'aide de cordes ; un groupe de sinistrés ; la circulation en barques.
Au centre : la rue de Lyon et la tour du PLM

.
Deuxième plan : l'intérieur de la Gare d'Orsay

; la Chambre des députés

vers la rue de Bourgogne.

[...] Malheureusement, l'inondation

laissera, dans tous les grands services publics et dans nombre d'usines particulières, des blessures qui ne guériront pas de sitôt et de douloureux chômages sont à craindre. Les transports publics, notamment, sont aujourd'hui complètement désemparés et leur réorganisation ne sera pas l'affaire d'un jour. Que reste-t-il, par exemple, du Port de Paris

, sur l'étendue de 50 kilomètres qu'il embrasse, dont 25 à l'intérieur et 25 extra-muros ? Rien ou très peu de choses, – c'est-à-dire un matériel de grues, de ponts-roulants, de bigues

, de monte-charges, etc., avarié, sinon complètement perdu.
Or, grâce à ce matériel, à l'installation coûteuse de ce port qui comprend toute la partie de la Seine depuis le viaduc d'Auteuil

[Port Victor

] jusqu'à la Briche

, tout un monde spécial et très pittoresque de travailleurs, vivait tranquillement, hier encore. Et ce n'était pas des « Parisiens », mais des mariniers venus de tous les points de la France, pourrait-on dire, qui apportaient à la Capitale les moyens de subvenir à sa nourriture quotidienne, les matériaux nécessaires à son activité, l'aliment incessant de sa fièvre, les éléments de sa prospérité ».

« La Mère Putochon »

Image publiée à Rochefort le 26 juillet/2 août 1903 dans le journal : Le Rigolo

Texte

en saintongeais

(langue d'oïl) :
« Mossion l'jornalisse,
J'cré devouer vou dire que jé tété à Rochefort peur la féte et quo ma tété pénibye d'ne pouet vous douné ine pougnée d'main. O fot vou dire que j'étis avet tou pien d'vouésin et d'vouésine thy navant pouét v'lu que j'lé quite tant seurement l'moindre moument, o ma don f'lut resté avec zeux.
Ma foué, j'doué bin zou zavouet, j'm'seut pouet tamusé, toute la jornée, pasqua chaque moument, souet les ins ou lé zines y zaviant dé besoins d'ine manière ou d'laute, o'f'let les zattendent pianté su nou jambes.
I'sont tarrivé just peur vouer la revue thy nou za bin fet piaisit, la vouésine Jaqueline thy n'en avet jamé vu n'en r'venet pas et étet trejou a m'dire : Aregadé don la mére Putochon coume y l'vant zeu jambes en méme temps, a bigre de bigre y n'avant pouet lé feurmi d'dan, quétont thieula thy é si bin nabillé ? Et thieula thy é a chevau quétout thy lé ? Ine question n'atendet pas laute ce thy me dounet ine chaleur d'au diabe, j'zy disis tou l'tan écouté don la musique.
L'pére Meurluchon n'voyet que lé chevaux que montiant lé coumandant et sécriait : Sacré fils dageasse o lé moué thy changeris bin ma mule peur l'un de thiellé chevaux bin que jemme tout pien Bichette.
J'me disis en moué méme y l'allant m'en doute fére à Bianchard ce thy fasant à thiellé a thy dounant la croué, mé jé toyut beau a r'gadé avé mé gran zœils, o na eu rin d'fet peur ly.
M'man m'man, diset la feuille a Baradas, allon don vouer la coumédie – J'ferion aussi beun répounit la mére Baradas, mé o fot que jy allion teurtous.
– Allon vouer l'houme tron dissit Aglaée. – Cré tu pas asteure, thieuque chouse de bin avenant, répounit Pélagie Beurtu, moué, d'abord, jemme que les zoumes thy avant tou zeu membre.
– Eh bin allons vouer le cirque dit la Guenuche, sont jy dacor ? – Oué répouniant telle teurtoutes.
J'allyions don au cirque peur en sortir in p'tit avant d'allé soupé.
O fot vou dire que dan thieu cirque y l'avant deux chameaux et in goret thy fasant travaillé. Quand sont venu les deux chameau, Aglaée sé mise à braillé peur tout de bon. Et quatut ly dissyion nous teurtoutes, c'que jé répounit-elle cé que je seut vexée et bin vexée étout. Coument la grande Baudrette ty mappeule trejou chameau, m'compare, men doute, a thiellé vilain zanimaux, moué thy crayis quo étet in nosea thy avet thieu nom, a me zou paira bin sur. – Allon ma pauve feuille ne taffyige pouet, ly disit j'y, Baudrette s'sert de thieu nom san savouer et sans queneutre lanimau thy le porte, et peux, o né pas ine jolie drolesse coume toué thy peut s'en noffenset. – Oh j'men nékiairciré, qua lé pas poure, a verra.
Toute la souérée Aglaée fut triste a lavet le chameau sur le kieur.
Apré l'soupé j'dounyion à mangé à nou bétes et j'allyion vouer lékiairage. A part la piasse, o fot bin zou dire, o n'étet reun. Su l'cours o l'avet tieuque lantarne dan lé zabre ti ékiairiant coume in pet dans la main dine noueille, heureusement quo l'avet lé kinquets dé balladin.
J'coumencion teurtous et teurtoutes à éte fatigués et j'attendions avec impatience qui zessiant tiré zeu feu d'artifice, peur mon conte, je s'ris bin parti avant, tant javis besoin de secouer la poussière que javis dessus, car j'cré beun que jen navé mé de dix livres.
Enfin y coumencyiant a foute zeu fusée en l'air, mé on nauret dit thy l'douniant a regret, y nou fasiant tant attendre que tout le monde senneuyet, et biacot sennaliant, o lé bon d'dire quo létet apré 11 heures, trejou étot quo létet mé de 2 heures dau matin lorsque jarrivion cheu nou.
Chemin fasant, nous dision teurtous : bin sur quo v'let pouet la peine de nou dépiasset. Quant a zeu feu d'artifice, o l'étet mé que reun, thieula que j'avon douné peur noute assenbyée, dit le pére Baradas, v'let meux que thieu tiré tielle neut, surtout y létet bin meux réussi et j'voué avet piaisit que lé pésan sont pas pu sot que les gens d'la ville et peutéte in p'tit moin.
Voute sarvante,
Veuve PUTOCHON ».

« M. Godefroy-Cavaignac, député, ancien ministre »

Image publiée à La Rochelle le 23 juillet 1905 dans le journal : La Démocratie de La Rochelle

« On annonce que M. Godefroy-Cavaignac

, député nationaliste

de la Sarthe, ne demandera pas aux électeurs de l'arrondissement de Saint-Calais le renouvellement de son mandat de député. [...] M. Cavaignac a déclaré que le motif de sa détermination est que « la politique qu'il avait cherché à faire triompher n'avait pas été comprise et qu'il ne veut pas, dans ces conditions, poursuivre une lutte stérile ». Le député de Saint-Calais ajoute en outre que l'état de sa santé ne lui permet pas de supporter les fatigues d'une lutte électorale.
Rappelons que M. Cavaignac, longtemps président du Conseil général de la Sarthe, avait été battu l'année dernière par un candidat républicain radical. M. Cavaignac est député depuis 1882 » [soit 23 ans].

Il meurt deux mois après ce renoncement, le 24 septembre 1905, à 52 ans.
Voici comment sa défaite inattendue aux élections cantonales de 1904 est relatée dans L'Année politique

: « Les assemblées départementales élirent leurs bureaux. Presque partout cette élection n'attesta aucun changement dans la composition des majorités. Les anciens bureaux furent renommés ou remplacés par d'autres appartenant à la même opinion politique. Cependant dans la Sarthe, à M. Cavaignac, député nationaliste, succéda comme président M. Le Chevalier, sénateur ministériel, la majorité, qui n'était que d'une voix, ayant, à la suite des élections des 31 juillet et 7 août, passé au gouvernement ».

« Angoulême : Maison Saint-Simon »

Image publiée à Paris le 25 mars 1913 dans le journal : Le Pays d'Ouest

15 rue de la Cloche verte

: un des hôtels particuliers du vieil Angoulême

[Paysans de l'Ouest]

Dessin publié à Niort et Paris en novembre 1919 dans le journal : Le Pays d'Ouest

Page 36

: « Pierre Hamp

, grand voyageur, qui a consacré un gros livre à l'invincibilité du Travail

, semble n'avoir remarqué, par toute la France, qu'il a parcourue, qu'un pauvre paysan de Charente. C'est un honneur insigne pour notre pays d'Ouest que ce probe et vigoureux ouvrier, qui s'est arrêté devant les travaux les plus durs et les plus méritoires des hommes, ait pu s'émouvoir devant l'un de nos laboureurs. Contrairement à son usage fait de scrupuleuse exactitude, il ne lui donne aucun nom, comme pour le grandir jusqu'à la Synthèse de toutes les misères et de tous les héroïsmes de la Terre. Que tous ses frères se reconnaissent en lui et s'estiment glorifiés en lui. Il me semble le reconnaître, accablé de fatigue et de douleur, mais toujours debout, sur ce monument funèbre que le sculpteur Émile Peyronnet

dédie aux Morts d'un de nos cantons de l'Angoumois ».

Maquette du monuments aux morts du canton de Montmoreau, Charente, par Émile Peyronnet. Image publiée à Niort et Paris en novembre 1919 dans le journal : Le Pays d'Ouest

François Albert, auteur de l'article : Clemenceau vendéen

Image publiée à Niort et Paris en novembre 1919 dans le journal : Le Pays d'Ouest

« Nul n'était plus qualifié que François Albert

pour écrire cet essai sur Clemenceau vendéen. On sait en effet qu'il a été, depuis le temps de L'Aurore

, le collaborateur fidèle, le confident du maître journaliste qu'est avant tout l'actuel président du Conseil [Georges Clemenceau

]. Jadis secrétaire de la direction de L'Homme Libre

puis de L'Homme enchaîné

, Albert, qui est actuellement chroniqueur parlementaire de L'Œuvre, a fait une carrière journalistique dont la haute distinction et la probité ont été consacrées par le ruban rouge [de chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur]

. Ancien élève de l'École normale supérieure où il fut camarade de Tharaud aîné

, notre ami, dont nous sommes heureux de publier ici la photographie, est poitevin et conseiller général de la Vienne ».

[Un soldat français de la Première Guerre mondiale, lisant le journal]

Dessin publié à Niort et Paris en novembre 1919 dans le journal : Le Pays d'Ouest

Page 14

: « Combien de gens savaient, aux heures difficiles, quel était l'état de nos armements, de nos effectifs, ou bien la situation de nos alliés ? M. Clemenceau connaissait tout fort exactement. Bien plus il ne cessa d'envisager les événements présents avec le pessimisme le plus déterminé, s'attendant chaque jour à la catastrophe, prêt à encaisser la prise de Verdun

ou l'expulsion de Salonique

, inébranlable pourtant dans l'espoir du triomphe final, qu'il entrevoyait lointain mais sûr – et presque d'autant plus sûr que la situation s'offrait à son regard avec des couleurs plus sombres. L'échec de l'heure actuelle lui était comme un gage du redressement suprême ».

« M. Georges Clemenceau à sa table de travail »

Image publiée à Niort et Paris en novembre 1919 dans le journal : Le Pays d'Ouest

« Il n'est pas un de nous qui ne pense à toute heure, où qu'il soit placé et sous quelque terme que sa personnalité se révèle, apporter un concours passager ou durable aux grandes réalisations d'humanité ».

Manchette du journal : Le Rigolo. Image publiée à Rochefort le 29 mai 1888

Manchette du journal : Le Rigolo. Image publiée à Rochefort le 26 juillet/2 août 1903

Manchette du journal : Le Rigolo. Images publiées à Rochefort le 29 mai 1888 (en haut) et le 26 juillet/2 août 1903 (en bas)

Dans l'image du haut, le nom du journal, Le Rigolo, est difficile à déchiffrer. Le responsable du journal a choisi un dessin où trois bouffons

, brandissant des feuilles de papier et des plumes d'oie (attributs des journalistes), s'introduisent dans les lettres du nom du journal. Ne pouvant composer ce motif à partir de caractères mobiles, l'imprimeur a dû faire graver (sur bois ou sur métal ?) une vignette d'une seule pièce.

Quinze ans plus tard (image du bas), le même matériel typographique est utilisé, mais le résultat est illisible et incompréhensible. Lors de l'impression, la vignette de titre était sans doute sale et abîmée, d'où un encrage très irrégulier.