Images tirées de la presse ancienne des Hautes-Pyrénées

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Apothéose de Bernadette. Image publiée à Lourdes le 1er janvier 1908 dans le journal : La Caravane : journal de pèlerinages

»

Image publiée à Lourdes le 1^er janvier 1908 dans le journal : La Caravane : journal de pèlerinages

« Cinématographe de Torrès. Apparitions de la S^te-Vierge en 1858

. La passion

de N. S. Jésus-Christ. Scènes en couleurs et grandeur naturelle. Lourdes, près la basilique (au pied de la Montagne du Calvaire

). Spectacle unique au monde. Recommandé par de hauts prélats. »

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« Au Théâtre de la nature de Cauterets »

Image publiée à Cauterets le 4 juillet 1908 dans le journal : Cauterets mondain & thermal

Article publié à Toulouse le 19 septembre 1922

dans le journal : L'Express du Midi : « Nos lecteurs savent la belle initiative prise par M. le maire de Cauterets, M. le docteur [Alfred] Meillon

, en faveur du théâtre occitan. Chaque année un prix de 500 francs est décerné, au nom de M. Meillon, par l'École Gaston-Fébus

, à l'auteur de la meilleure pièce de théâtre présentée au concours. L'œuvre choisie est ensuite créée au Théâtre de la nature de Cauterets

.
Cette année, pour la première fois, le prix a été décerné à l'œuvre de M. Pascal Abadie

, [instituteur] de Sombrun

, une comédie de belle venue : Caddetou

, écrite en collaboration avec M. Simin Palay

.
Caddetou

est un type béarnais immortalisé par le sculpteur palois [Ernest] Gabard

. Caddetou est un paysan finaud dont les aventures sont devenues classiques au Pays de l'Adour

.
M. Abadie a mis au théâtre les aventures les plus curieuses du héros béarnais. Et de cette collaboration intime, entre Gabard « lou pai de Caddetou », Simin Palay « lou toutou de Caddetou » et Pascal Abadie, le fin conteur bigourdan

, une œuvre définitive est née. Caddetou sur la scène est bien toujours Caddetou, le Caddetou que nous aimons entendre et auquel nous devons de nous avoir fait passer maintes heures agréables.
Au premier acte, nous assistons à la demande en mariage. Caddetou demande la main de Finou qui repousse son ami Cameloung. Au deuxième acte, le mariage a lieu en même temps que le mariage de Cameloung avec la Babet. Cela donne lieu à un quiproquo très classique des mieux réussis. Au troisième acte, la Finou change d'avis et ne peut s'habituer aux aises de Caddetou. La morale de l'histoire est tirée par le petit-fils de Caddetou — Caddetou n'est pas de la première jeunesse ! — Le jeune homme rentre au village, se marie et travaille. Bon sang ne peut mentir !
Ce schéma n'est rien, il faut entendre la pièce, cette langue pure que M. Abadie manie en maître, ce dialogue fin et vif comme la poudre qui jaillit en éclats de rires. [...] Les 1 500 spectateurs qui ont écouté ce petit chef-d'œuvre, dimanche dernier, au Théâtre de Cauterets, ont de leurs applaudissements sacré M. Abadie « Caddetou », car c'était lui qui interprétait ce magnifique rôle.
Durant cette même séance fut joué un lever de rideau plein de poésie de M^me Philadelphe de Gerde

, la grande poétesse bigourdane : Lou Desbelh. M^me Philadelphe de Gerde tenait le principal rôle, et ce fut un charme.
En somme, magnifique journée d'action occitane. Le théâtre est un levier de première valeur pour la propagande occitane. M. Meillon en créant la Prix de théâtre a posé les bases d'une renaissance prochaine. [...] Dans les diverses manifestations de théâtre occitan de cette année plusieurs troupes se sont révélées, et celle de Caddetou, l'une des premières. Il s'en révélera d'autres. Cette question de troupe est aussi importante que celle des auteurs, le théâtre procède de ces deux éléments. [...]
Nous terminerons cette belle manifestation de Cauterets par un regret : c'est, sur les affiches et les communiqués à la presse d'avoir lu une insanité déjà relevée bien des fois, l'épithète de patois

appliqué à la langue d'oc. Non, la langue de M. Abadie n'est pas du patois. Les vers de M. Abadie ne sont pas des vers patois, ce sont des vers gascons

. »

[En ôtant son béret

(?), Caddetou

, débraillé, marche sur sa ceinture défaite (cinte

, taillole

)]

Dessin d'Ernest Gabard

publié à Pau le 1^er janvier 1913 dans le journal : La Bouts de la Terre d'Armagnac, Biarn, Bigorre e Lanes

« Boune anade, d'ue troupe d'autes acoumpagnade ! »

« Abis. Cade anade, que s'en y trobe dous qui n'an pas l'intenciou de countinua l'abounamén ou qui n'an pas l'intenciou dou paga e qui, per aco, nou-n s'escrîben pas de nou pas mey embia lou yournalet ou qui ne-u rembien pas p'ou factur. E tout aco, ta nous auts, qu'ey frès. U mandat refusat qu'en se coste 7 sos à la poste. Si dab aco abém dat lou yournau per arré pendén trés ou quoàte més, qu'ey ue pièle de pecetes qui-ns abém à tira de la poche au cap de l'anade. Que demandam dounc, chens abé besougn de parla d'aunestetat, aus qui nou bòlen pas mey recébe La Bouts de la Terre de la reméte au factur dab la menciou Refusé. La poste que la-ns e hara parbiéne. »

« Don Alfonso [le roi d'Espagne Alphonse XIII

] en avion »

Image publiée à Tarbes en décembre 1919 dans le journal : Pyrénées-Océan

« Pau. Au cours d'une réunion de la commission plénière du Conseil municipal à laquelle étaient très aimablement conviés les membres de la presse, M. [Alfred] de Lassence

, maire de Pau, a rendu compte de son récent voyage à Saragosse

. Au sujet de l'entrefilet paru dans un journal local, M. le maire indique que c'est à titre personnel qu'il s'est rendu en Espagne. Il laisse à la prochaine municipalité le soin de rendre aux édiles de Saragosse l'invitation que nos conseillers ont reçue dans la cité espagnole. Avec beaucoup de charme, M. le maire décrit les richesses de Saragosse et des villes qui jalonnent la route depuis la frontière. II vante l'activité commerciale et industrielle qui assure à Saragosse une prospérité remarquable. La France peut aisément y supplanter l'influence boche

. La ville de Pau est toute désignée pour remplir cette mission ; notre contrée en profitera largement. C'est aux organisations de chez nous et à nos parlementaires qu'il appartient, par l'amélioration des transports, les relations économiques, artistiques et sportives, d'arriver à un rapprochement rapide. »

« L'idée que la France et l'Espagne sont solidaires, au point de vue touristique, et que la prospérité de nos stations est intimement liée au développement touristique de nos voisins de tra los montes, a mis quelque temps à faire son chemin... des Pyrénées... à St-Jacques de Compostelle, mais elle a enfin triomphé et il n'est pas, aujourd'hui, de plus fervents et de plus actifs partisans de la FHP [Fédération franco-hispano-portugaise] que nos amis espagnols, de St-Sébastien à Malaga, et de Madrid à Barcelone. [...]
P. S. Le voyage de S. M. Alphonse XIII à Paris

[le 23 octobre 1919] n'est-il pas la meilleure affirmation de l'actualité de l'article ci-dessus ? »

« Chiens des Pyrénées »

Image publiée à Bayonne en 1929 dans le journal : Pyrénées-Océan

« Avant de parler des industries proprement dites, il convient de signaler un élevage spécialement intéressant : celui d'une race de chiens particulièrement belle, le chien [de montagne] des Pyrénées

, qui est pratiqué à Lourdes et dans la région. Grâce à l'aimable documentation qu'a bien voulu nous fournir l'une des maisons les plus qualifiées, la Maison Abadie-Toulet

[affixe du Pic du Jer

], le grand chenil pyrénéen établi 7 rue de la Gare à Lourdes

, nous pouvons donner un aperçu de cet élevage [...]. Le chien des Pyrénées ressemble comme aspect au Terre-Neuve

et au Saint-Bernard

, mais le chien de race pure des Pyrénées est le plus grand et n'a pas l'œil sanguinolent. [...] Tandis que l'origine du St-Bernard est fixée par Paul Arène

à 1812 lors de l'édification de l'Hospice

, le chien des Pyrénées, originaire de la vallée d'Argelès[-Gazost]

, était déja connu au début du XVII^e siècle. C'est un chien de berger vigilant et remarquablement doux et majestueux lorsqu'il n'est pas de garde ; il devient redoutable

lorsqu'il est de faction, grâce à sa grande intelligence, à son flair remarquable et à sa force considérable. Sa vogue date de 1675, date à laquelle M^me de Maintenon

, après avoir accompagné le Dauphin

à Barèges

, en ramena un au Louvre

. Plus tard, le marquis de Louvois

, puis toutes les notabilités achetèrent de ces magnifiques animaux. »

« Bernadette Soubirous

parmi ses parentes »

Image publiée à Bayonne en 1929 dans le journal : Pyrénées-Océan

« Notre pèlerinage à Lourdes, par deux Américains. Par Amy [Ewing] Oakley

[à ne pas confondre avec la championne de tir Annie Oakley

].
Je n'oublierai jamais la foule bouillonnante et bruyante qui nous entourait à notre arrivée au dépôt (la gare

) de Lourdes. Il semblait impossible de s'extraire de ces masses confuses d'humanité qui allaient et venaient apparemment sans but. Au-dessus du brouhaha des trains qui arrivent et repartent, et dont les allées et venues ne libèrent que momentanément les voies des foules qui les inondent, s'élève le tumulte des voix excitées et les chants des pèlerins. Sur le quai où nous nous trouvions, attendant l'occasion de traverser les voies en toute sécurité, un train de catholiques anglais en partance était rassemblé. Alors qu'ils montaient dans les wagons, leurs accents cockney

résonnaient haut et fort dans les hymnes de louange à la Sainte Vierge, noyant les Ave plus doucement énoncés par les pèlerins des autres trains. Trois hourras pour la Madone de Lourdes ! Cris de Marie ! Marie ! Marie !... Mais tous les sons ont été engloutis par l'arrivée tonitruante d'un train : Notre Dame aie pitié !... Les grands malades ! La foule reprend les mots, et aussitôt des préposés avec des chaises roulantes et des brancards se hâtent vers le train blanc qui amène de Paris un fret d'épaves humaines en souffrance. Quelle opportunité pour la plume d'un Zola

! Et c'est bien Zola qui a immortalisé l'élément le plus spectaculaire du culte à Lourdes, la procession aux flambeaux

... Avant de nous approcher du sanctuaire, nous nous étions imaginé rester insensibles à l'adoration de la multitude ; mais loin de rester à l'écart, nos cœurs étaient lacérés par la vue des visages étirés, par les gémissements des mourants trop évidents, par le désir angoissé de vivre des boiteux, des haletants et des aveugles. Soutenus par les espoirs de leurs amis et de leurs parents, les malades attendent docilement leur tour. Les foules denses devant la Grotte sont balancées comme un seul homme par les exhortations des prêtres qui, avec des mouvements frénétiques, conduisent les chants. Le volume de la supplication fervente ne faiblit pas, véritable avalanche de malheurs humains, noyant tout doute par son propre élan. De temps en temps, un couloir était dégagé entre les chaises compactes, tandis que peut-être un enfant infirme ou une figure pathétique, couchée et presque sans vie, était conduit vers le sanctuaire. - Regardez ! Elle se redresse ! s'exclame une plantureuse Bretonne, coiffée à la mode de Quimper ; Elle marche ! Louange à la Mère de Dieu !... tandis que le fantôme d'une femme qui avait été présenté sur une civière, était conduit, chancelant entre des assistants, dans le passage à peine suffisant laissé par la foule. Nulle part ailleurs en France on ne peut voir une telle variété de costumes, car, comme je l'ai déjà fait remarquer, Lourdes doit sa popularité principalement à la paysannerie. Sur des bonnets à froufrous, à rubans, flottent les banderoles amidonnées de Pont-Aven

; de séduisantes Bigoudennes

, le visage encadré de bonnets de velours, resplendissent de drap brodé d'orange, à la mode de Pont-l'Abbé ; des coiffes non moins seyantes de Savoie

; les châles et les capulets écarlates d'Ossau

, les bonnets de dentelle de Perpignan

... »

[traduit de l'anglais avec www.DeepL.com/Translator

]

Extrait de : Hill-towns of the Pyrenees

, New York : the Century Co., 1923, p. 310-315.
Voir aussi un article sur ce livre dans L'Indépendant des Basses-Pyrénées le 3 janvier 1925 : « Pau vue par une Américaine »