Images tirées de la presse ancienne de l'Orne

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« La rue d'un bourg »

Dessin de Georges Jeanniot, publié en 1881 dans le journal : L'Avenir de l'Orne. Supplément illustré

« Nous ferons remarquer à nos lecteurs, non sans un sentiment de légitime satisfaction, que nous avons réuni dans le présent numéro du Supplément illustré, des œuvres de nos plus célèbres dessinateurs français, d'artistes dont les dessins se couvrent d'or dans les ventes publiques. Et nous devons ajouter que les gravures du Supplément illustré sont la reproduction fidèle des dessins originaux de ces maîtres. [...] De M. Jeanniot

, nous voyons à la tête de la seconde page un dessin charmant, représentant la rue d'un bourg ; spectacle champêtre qui hante la cervelle de plus d'un citadin attendant les vacances avec une impatience démesurée, et auquel il tarde de quitter les paperasses ou le comptoir pour se promener dans ces rues tranquilles où barbotent les canards, où les poules picorent en paix ».

Ce bourg pourrait se trouver dans les environs de Dijon (Côte-d'Or), puisque Jeanniot résidait à Diénay

(maison « la Caserne »

).

« MM. [Édouard] Detaille

[Le clairon, Troupier d'Afrique (cavalier)

], [Georges] Clairin

[Un Arabe tunisien

], [Georges] Jeanniot

[« Il est gros ! »

], [Maurice] Leloir

[L'ouverture de la pêche

] et [Ernst Friedrich von] Liphart

[Victor Hugo

] appartiennent à l'éclatante phalange des dessinateurs émérites que La Vie moderne

a su ranger sous sa riante bannière ».

Par exemple, le dessin L'ouverture de la pêche de Maurice Leloir est précédemment paru dans La Vie moderne

le 26 juin 1879

, et le portrait de Victor Hugo par Liphart, également publié en 1881 dans La République du Jura. Supplément illustré

, était dans La Vie moderne du 28 février 1880

« Août - En bateau »

Dessin de Georges Jeanniot, de La Vie moderne

, publié en 1881 dans le journal : L'Avenir de l'Orne. Supplément illustré

« Nous publions à la troisième page un charmant dessin de Jeanniot

. Ce dessin est tout à fait de saison. Une jeune fille, assise dans un bateau, laisse aller l'embarcation à la dérive au fil d'un ruisseau, sous l'épais ombrage d'un parc. Elle est tout entière à sa lecture favorite. Dans le fond, des cygnes au blanc plumage la regardent passer. Que lit-elle ? À quoi pense-t-elle ? Demandez-le à Jeanniot ».

Une composition entre Caillebotte (1878)

et Monet (1899)

.

Extrait d'un article sur Jeanniot

par Noël Clément-Janin

dans La Revue de l'art ancien et moderne

, en sept./oct. 1922 (t. 42, n° 239) :
« [En 1879], il envoyait son premier dessin à La Vie moderne

, qui venait de débuter avec éclat, sous la direction d'Émile Bergerat

; ce dessin représentait sa jeune femme

[Henriette Grandjean

], si belle et si douée elle-même pour les arts, occupée à un travail de couture. Il signait ses dessins, tout de suite remarqués, de son nom véritable. Cela ne cadrait pas avec la discipline [en tant qu'officier d'infanterie], et le général Jouffroy d'Abbans

lui en fit rudement la remontrance. Jeanniot s'inclina et devint « Diénay », du nom du village de la Côte-d'Or où il avait une propriété. Mais, comme le dit quelque part Duclos

, le but de l'artiste est la gloire. Jeanniot était impatient de faire son nom. Alfred Stevens

avait remarqué ses Derniers tambours

au Salon de 1881 ; L'Arrivée des réservistes

, du Salon de 1882, lui avait valu une mention honorable ; il avait gagné 18 000 francs dans sa première année de collaboration à La Vie moderne, et Charpentier

, éditeur et administrateur de la publication, lui offrait un traité de 6 000 francs par an, pour deux dessins par semaine, les autres devant être payés en plus. Il vit là un débouché, la possibilité d'une carrière, la liberté enfin, — il démissionna ! [de l'armée]. Il était sur le point de passer commandant, son colonel voulait le retenir ; mais l'état militaire ne lui offrait plus d'attrait et l'art lui souriait de la manière la plus engageante. C'était en 1883 ».

« Aux Eaux - Le buffet du Casino »

Dessin d'Eugène Courboin, publié en 1881 dans le journal : L'Avenir de l'Orne. Supplément illustré

« Les villes se dépeuplent, on fuit la chaleur torride de l'asphalte pour aller respirer au bord de la mer ou au fond des montagnes. Là, maris aimables et complaisants, vous ne trouverez qu'un repos relatif. Il vous faudra conduire votre charmante jeune femme aux soirées dansantes

du Casino

; et vous aurez comme dernière ressource d'avaler force glaces et force sirops, comme le font les beaux messieurs sur le spirituel dessin d'Eugène Courboin

, que vous voyez à côté de ces lignes ».

D'après le décret impérial du 24 juin 1806

, les maisons de jeux de hasard ne peuvent être autorisées que dans les lieux où il existe des eaux minérales

, et pendant la saison des eaux seulement.

L'incendie d'Aigues-Mortes. Soixante-dix personnes entourées de flammes. Dessin de Ripp publié à Flers-de-l'Orne le 21 août 1898 dans le journal : Le Patriote normand. Supplément populaire illustré

« L'incendie d'Aigues-Mortes. Soixante-dix personnes entourées de flammes »

Dessin de Ripp [Eugène Vavasseur]

, publié à Flers-de-l'Orne le 21 août 1898 dans le journal : Le Patriote normand. Supplément populaire illustré

« Un terrible incendie qui menaça de prendre les proportions d'une grande catastrophe a récemment détruit le domaine de Saint-Jean

, près d'Aigues-Mortes (Gard) [Petite Camargue

]. Soixante-dix personnes, employées aux travaux du vignoble

, se reposaient dans une grange, quand tout à coup le feu se déclara dans les écuries. En une seconde, les légères constructions s'embrasèrent et les flammes gagnèrent le bâtiment où les malheureux étaient enfermés.
C'est au milieu d'un désordre inexprimable et d'une effroyable panique que l'on put procéder au sauvetage. L'affolement était si grand qu'il fallut enlever de force quelques malheureux frappés d'une sorte de folie devant la soudaineté du sinistre. Il fut malheureusement impossible de mettre tout le monde à l'abri : deux ouvriers périrent dans les flammes et deux autres furent très grièvement brûlés ».

« Le facteur »

Image publiée à Mortagne-au-Perche le 24 février 1901 dans le journal : Le Perche illustré : supplément au Perche

« Quelle veinarde que cette route, elle va au village sans avoir besoin de marcher ! »

En 1901 les vélos sont encore rares et chers

. Les facteurs doivent les acheter eux-mêmes. Une indemnité n'est instaurée par l'administration qu'à partir de 1902

« Réformes féministes », par Préjelan

Image publiée à Mortagne-au-Perche le 19 février 1905 dans le journal : Le Perche illustré : supplément au Perche

« 1. Bientôt les femmes choisiront elles-mêmes leurs danseurs dans la rangée des timides jeunes gens, sur qui veilleront les pères attentifs.
2. Obligées à leur tour de devenir galantes, le baise-main ne les effraiera point.
3. Mais... se chargeront-elles des petits paquets ? »

Quelques repères chronologiques :
- loi du 21 décembre 1880

sur l'enseignement secondaire des jeunes filles
- 5 septembre 1882

: apparition du mot Féministes dans un article du journal Le Temps

à propos d'Hubertine Auclert

- loi du 28 juillet 1884

sur le divorce
- loi du 24 juillet 1889

: les père et mère sont déchus de la puissance paternelle à l'égard de tous leurs enfants, en cas d'enfant maltraité ou moralement abandonné.
- loi du 2 novembre 1892

sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels [protection ou exclusion ?

]
- loi du 7 décembre 1897

accordant aux femmes le droit d’être témoins dans les actes de l'état civil et les actes instrumentaires en général.

À l'initiative de Jeanne Schmahl

, une proposition de loi pour assurer à la femme mariée la libre disposition des fruits de son travail

, portée par le député radical des Deux-Sèvres Léopold Goirand

, est adoptée le 27 février 1896

par la Chambre des députés, mais ne sera adoptée définitivement par le Sénat que le 13 juillet 1907

« Un drame. Confrontation de Fifi Céleri. Encore une erreur judiciaire !!! »

Bande dessinée de O' Galop publiée à Mortagne-au-Perche le 26 février 1905 dans le journal : Le Perche illustré : supplément au Perche

« La bonne de Fifi vient de se faire tirer, chez un grand photographe, 12 épreuves pour 3 Fr. 75, inaltérables, ressemblance presque garantie et Fifi les trouve si épatantes qu'il s'en fait sur-le-champ adjuger une... — Sapristi ! Que tu es jolie là-dessus ! On te reconnaît pas... Tu me la donnes ? [...] ».

Fifi Céleri et son chien Quiqui, par O’Galop

[Marius Rossillon

], serait inspiré de

la bande dessinée américaine Buster Brown

, par Richard-Felton Outcault

, publiée par The New-York Herald

. Exemples en août 1903 : dimanche 2

, dimanche 9

, dimanche 16

, dimanche 23

et dimanche 30

.
Traduit en français : Buster Brown et ses résolutions

, Hachette, [décembre 1907 ?

]

« Le château de Couterne »

Image publiée à Bagnoles-de-l'Orne et Tessé-la-Madeleine le 2 septembre 1924 dans le journal : L'Avenir : journal de Bagnoles et de Tessé-la-Madeleine

« Le château du Fay, plus connu sous le nom de château de Couterne

, se trouve sur la petite route de Bagnoles

à Couterne, tout près du parc de l'Établissement thermal

, mais sur le territoire de la commune de Couterne

. Cette demeure, construite en des temps plus calmes que les autres gentilhommières des environs, ne se voit pas de très loin : elle est masquée par une large avenue et par deux tertres couronnés de hêtres et de sapins. On l'aperçoit tout d'un coup, par une éclaircie, à un détour de la route

. [...] La base des murs est en granit et tout le reste de la construction, sauf les embrasures des portes et des fenêtres, est en briques, ce qui donne à cette demeure un cachet tout particulier ».

Le lac et le Casino de Bagnoles-de-l'Orne. Image publiée à Bagnoles-de-l'Orne et Tessé-la-Madeleine le 22 juin 1926 dans le journal : L'Avenir : journal de Bagnoles et de Tessé-la-Madeleine

« Le lac et le Casino de Bagnoles »

Image publiée à Bagnoles-de-l'Orne et Tessé-la-Madeleine le 22 juin 1926 dans le journal : L'Avenir : journal de Bagnoles et de Tessé-la-Madeleine

Il s'agit du Casino des thermes

, construit vers 1891

et remanié ensuite par l'architecte, décorateur et sculpteur Georges Turck

(1868-1942).

Voir la liste complète des établissements

dans lesquels, en vertu de la loi du 15 juin 1907

, sont autorisés des jeux de hasard (12 décembre 1912).

Concurrencé à partir de 1927, dans la même commune de Bagnoles-de-l'Orne

, par le « Casino du lac

» de l'architecte Auguste Bluysen (1868-1952), le Casino des thermes devient sous l'Occupation un foyer militaire allemand

(Soldatenheim

), puis, après 1944, un cinéma. Vers 1989 il est détruit, et remplacé par l'Hôtel du Béryl

Ci-dessous, la version précédente du Casino des thermes, en 1890 [affiche].

« La chapelle Saint-Jean-Baptiste »

Image publiée à Bagnoles-de-l'Orne et Tessé-la-Madeleine le 10 août 1926 dans le journal : L'Avenir : journal de Bagnoles et de Tessé-la-Madeleine

Chapelle Saint-Jean-Baptiste

, construite en 1886 ou en 1896, détruite vers 1933 et remplacée par l'église du Sacré-Cœur de Bagnoles-de-l'Orne

(label « Patrimoine du XXe siècle »

), de l'architecte O. S. Michelin