Images tirées de la presse ancienne de La Réunion

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« Grands magasins de la Ville de St-Denis [Paris] »

Image publiée à Saint-Denis (La Réunion) le 13 mars 1902 dans le journal : Le Ralliement de l'île de La Réunion

« [93-95 rue du] Faubourg St-Denis & [1] rue de Paradis, Paris

[10e arrondissement

]. Nouveautés [= mode ]

. Service des expéditions pour les colonies françaises. Tout colis postal de 5 kg contenant au moins 50 francs [215 euros

?] de marchandises, est expédié franco de port

. Pour celui ne contenant que 25 francs de valeur au minimum, la moitié du port est à la charge de l'acheteur. Les commandes d'objets ne pouvant, en raison de leur poids, volume ou nature, être admis au service des colis postaux, sont expédiées franco, moyennant un forfait. (Voir les conditions dans le catalogue.) »

À propos de ce grand magasin : une gravure de 1878

; des informations de 1910

; un livre de 1998

. Ses catalogues sont conservés à la BnF au service des Recueils

et au département des Estampes

. Un catalogue de meubles de 1890

a été numérisé par la Bibliothèque Forney

« Marcel Genet, parachutiste-trapéziste »

Image publiée à Saint-Denis (La Réunion) le 29 mars 1935 dans le journal : La Démocratie

« Un grand meeting d'aviation à Gillot

. L'aviation doublera [sic] un stade nouveau à la Réunion grâce à la présence ici des frères Genet. Marcel Genet, trapéziste aérien, parachutiste

émérite ; Georges Genet, pilote depuis 1922, ont à leur actif plus de 200 exhibitions de ce genre ; ces précédents nous sont des garants que le 7 avril [1935] nous passerons par des impressions d'admiration et d'émotion devant les prouesses de ces as. Les pilotes de l'Aéroclub Roland Garros

prendront une part effective à cette manifestation aérienne. »

« Emery Duchemann, après son examen de constructeur à l'École spéciale des travaux publics de Paris

»

Image publiée à Saint-Denis (La Réunion) le 16 avril 1935 dans le journal : La Démocratie

« Ne perdez pas patience mes chers clients, votre Emery DUCHEMANN

n'est pas parti pour deux ans, comme il vous a annoncé. Il n'a pas perdu son temps à Paris. Il arrive par le Maréchal Joffre

, avec son diplôme de constructeur. Il vous construira des maisons, magasins, garages, fosses septiques, etc., quelles que soient les dimensions. Il a acquis le moyen de travailler avec des principes d'économie à l'avantage du client ; en outre, une livraison rapide... et du moderne. Il continuera à travailler avec son personnel, pour mieux suivre l'exécution des travaux. »

Itto et Miloud (Simone Berriau et Ben Brick) dans une scène du film Itto

Image publiée à Saint-Denis (La Réunion) le 14 juin 1937 dans le journal : Le Réunionnais

« Vous sortirez, demain soir, des salons de thé, des dancings, des académies pour aller partager durant tout un film la vie, les mœurs de cet Atlas marocain

dont on a tant parlé

. Le Casino Robert affiche en effet Itto

, une large fresque de ces pays rudes et contrastés où vit une race de pasteurs guerriers. Vous éprouverez l'orgueil de la civilisation française appliquant ses méthodes sociales dans les bleds

les plus éloignés. Pourquoi faut-il qu'elle s'avance souvent au bruit du canon et des mitrailleuses ? On trouve d'ailleurs autant de hardiesse, autant de bravoure, souvent autant de sentimentalité, dans les peuples qui s'affrontent.
Vous le constaterez demain soir dans cette histoire de cette fille du Maroc qui, aimant, est ballottée entre l'amour tout court et l'amour filial, pour lequel elle abandonne enfant [et] amant pour aller rejoindre dans la défaite son vieux père, dissident et réfugié dans son nid d'aigle, avec son cheval, son fusil et trois cartouches, après que ses fils eurent fait leur soumission, sur ses conseils d'ailleurs. Que deviendra Itto ? Que deviendra son enfant ?
Mardi soir, vous le saurez et vous ne pourrez pas sortir du Casino sans laisser votre admiration à cette femme de l'Atlas. Toutes les vues ont été prises en plein Atlas avec Simone Berriau

, Hubert Prélier

, Simone Bourday

, Henry Debain

et Sylvette Fillacier

. C'est un scénario de Georges Duvernoy

» [secrétaire général de la Résidence générale de France au Maroc en 1926-1927 ].

Un film de Jean Benoit-Lévy

et Marie Epstein

. Scénario tiré de l'ensemble des œuvres de Maurice Le Glay

[biographie

], adapté et dialogué par Étienne Rey

. Musique nouvelle d'Albert Wolff

, paroles des chansons de Henri-Georges Clouzot

. Conseiller indigène Si Abdallah Glaoui

. « Ce film a été entièrement tourné avec les Chleuhs

» [fin du générique].
Voir ce film

L'oeil et l'ouïe du prolétaire. Image publiée à Saint-Denis (La Réunion) le 17 février 1939 dans le journal : La Démocratie

« L'œil et l'ouïe du prolétaire »

Image publiée à Saint-Denis (La Réunion) le 17 février 1939 dans le journal : La Démocratie

« À quoi cela avancerait ? Photographier quelqu'un qui ressemble à tout le monde parmi les 200 000 individus que comporte la classe prolétarienne du Pays [La Réunion ] ? [...] Mais, comme en ce moment, il existe un certain philosophe qui, dans une feuille de chou quelconque [de 1939], vomit journellement des calomnies malpropres contre la classe prolétarienne, soit la classe ouvrière et paysanne, [...] je sors de mes gonds [...] pour dire, tout de bon, à cette vieille plume ce que c'est qu'un prolétaire. Un prolétaire ? mon vieux, c'est un homme qui ne te ressemble pas, [...] car c'est un sincère et non un hypocrite, car c'est un bijou, sans prix dans le monde présent, et non un vendu, toujours renchérissable, car c'est un homme simple avec son gros bon sens et qui nomme “ merde ” tout ce qui s'appelle ainsi, sans faux orgueil, et non une “ cacature ” qui mange à pleine bouche, ce que son langage, soi-disant relevé, n'ose prononcer. [...] Un prolétaire est un travailleur : qu'il soit blanc, brun ou noir, il n'a pas de poil dans la main et exerce tous les métiers avec la même facilité, le même courage et un semblable dévouement. Un prolétaire n'est pas un “ fils à papa ” qui courtise en se mariant la dot de son épouse, mais qui choisit une compagne à sa ressemblance et de son “ acabit

”, une femme qui ne rougira pas à soigner la demi-douzaine de petits prolos qu'il lui donnera. [...] Un prolétaire est un patriote, qui ne se cache pas derrière des paravents de vanille

, de sucre

, de géranium

, d'indispensabilité [les employés déclarés indispensables des établissements travaillant pour la défense nationale ne sont pas versés dans les unités combattantes ], d'or pourri, comme tous ces faux patriotes du Parti de l'Ordre, qui ne sont prêts à défendre la Patrie, la Famille et la Religion, que lorsqu'elles ne sont point attaquées ; c'est un patriote, cent pour cent, sincère, qui a fait ses preuves pendant la grande tourmente, quoiqu'il ne soit pas “ Ancien Combattant ” et qui, demain, saura encore renouveler ses prouesses. Un prolétaire ? fais bien attention, Bourgeois : celui que tu appelles, aujourd'hui, vaurien, crapule, idiot, cafre

, révolté, syndiqué, gens de rien, racailles... c'est celui devant qui, demain, tu t'agenouilleras. »