Images tirées de la presse ancienne de la Charente

Cliquer sur l'image pour voir la page entière du journal.

« Le commerce dans les Charentes »

Image publiée à Cognac le 12 avril 1902 dans le journal : La Fiute de Cougnat [La Flûte de Cognac]

[Un journaliste, représenté en joueur de flûte, écoute discrètement deux viticulteurs assis à une table de café, qui s'interrogent sur l'avenir de leur profession.]

Texte en poitevin-saintongeais

(langue d'oïl) : « Étout que nos gouvârnants n's'riant point de l'avis de thieu minist' qui nous comparet sansément à in' vache dont çartains étiant les viâs [veaux ]. J'avons nout' pien chai de vin et peursoune n'en demande ; si thieu coumarce continu, nout' remeuil [pis de la vache ]

se tarira, bein sûr... »

La loi du 15 février 1902 relative à la protection de la santé publique

impose à chaque commune d'établir un réglement sanitaire, pouvant inclure par exemple l'interdiction de vente au détail des spiritueux le matin avant onze heures (d'où le rôle de la pendule dans ce dessin).

« Notre candidat » : Jean Antoine, commis de la Marine à la Fonderie de Ruelle

. Parti socialiste SFIO

, [législatives], scrutin de ballottage du 10 mai 1914

.

Image publiée à Angoulême le 7 mai 1914 dans le journal : La Lutte sociale charentaise

« Citoyens,
Le dimanche 26 avril, au nombre de 4 800 [en additionnant les voix d'Antoine, Danton et Croizet ; voir les résultats

], vous avez réprouvé la loi militaire de trois ans

, vous avez dit bien haut que pour dégrever la terre vous étiez partisans de l'impôt global et progressif sur les revenus

, vous avez dit enfin combien étaient lourds les impôts et qu'il était temps d'alléger le budget en réduisant au nécessaire les dépenses formidables de la paix armée. Vous avez affirmé que vous condamniez la politique équivoque des ministères Barthou

et Briand

et que vous étiez, très hardiment, pour une politique laïque et républicaine [...]. Il est étrange et profondément regrettable que pour manifester leur mécontentement contre une politique régressive, des travailleurs soient allés voter pour ce parti nationaliste [Action libérale populaire

, candidat Jacques Poitou-Duplessy

] qui a tant déconsidéré la Charente et dont le succès, au deuxième tour de scrutin, marquerait un recul de la conscience républicaine ».

Voir les résultats du second tour

Le même, 14 ans plus tard...

« Candidat du Parti socialiste-communiste : Jean Antoine, maire de Ruelle, conseiller général de la Charente ». Élections législatives, 22 avril 1928

Image publiée à Angoulême le 8 avril 1928 dans le journal : Le Travailleur charentais

« Ce sont les fractions qui répudient la lutte des classes, qui peuvent s'écarter de l'unité ouvrière, puisqu'elles subordonnent l'affranchissement du prolétariat à un accord entre ce prolétariat et la bourgeoisie radicale. Mais si l'on ramène l'histoire de ce temps à l'antagonisme de la classe possédante et de la classe salariée, la logique même commande de regrouper tous les salariés. Il se peut que dans la fureur des discordes présentes, on ne nous entende pas tout de suite. Les querelles de famille sont parfois les plus longues et les plus violentes de toutes ».

Après la scission du Parti socialiste au Congrès de Tours

en décembre 1920, Jean Antoine se présente en 1928 sous l'étiquette socialiste-communiste, face au socialiste SFIO René Gounin

.
Voir les résultats du premier tour

et du second tour

« Joli cadeau à faire à un président... (Le bachaga Djelloul offrira un cheval à M. Doumergue.) À dada ! À dada ! Sur le cheval de mon pacha... »

Image publiée à Angoulême le 11 mai 1930 dans le journal : Le Cri de la Charente

Caricature par Jean Sennep

[Le président est représenté comme un petit enfant qu'un grand capitaliste fait sauter sur ses genoux, en menaçant de le gronder.]

Le 4 mai 1930, pour les fêtes du centenaire de l'Algérie française, le président de la République Gaston Doumergue

est accueilli à Alger en présence de Ferhat Djelloul ben Lakhdar (grand-croix de la Légion d'honneur)

, bachagha

de Larbaa Laghouat, qui lui offre un cheval (pour en savoir plus : film Pathé-Journal

; Célébration du centenaire de l'Algérie française par Jacques Vidal).

Pont sur la Vienne à Chabanais. Dessin publié à Chabanais le 6 novembre 1927 dans le journal : Le Journal de Chabanais

[Pont sur la Vienne à Chabanais]

Dessin publié à Chabanais le 6 novembre 1927 : Le Journal de Chabanais

« La capitale administrative de l'arrondissement est Confolens. Elle a perdu son tribunal, mais a sauvé son sous-préfet. C'est quelque-chose.
La capitale économique est Chabanais. Notre petite cité est en progression, pendant que sa rivale est plutôt en décadence. Nous détenons la grande route, nous avons aussi le chemin de fer. On nous a privés, il est vrai, de la concentration ferrée, qui aurait affirmé notre puissance. Nous aurions dû être la tête de ligne de Rochechouart et de Bussière-Galant à la place de Saillat-Chassenon. Mais nous sommes sauvés par nos foires et plus tard par l'électrification, déjà ancienne chez nous, qui nous a permis de posséder une manufacture importante.
Dans ces conditions, et – doctrines mises à part – nous avons intérêt à diminuer encore l'importance politique de Confolens et à nous faire représenter par un candidat pris parmi nous, pénétré par la préoccupation de nos intérêts et de notre prospérité locale ».

« L'avion du 3 septembre [1932] (reparti le 7) dans la prairie de Mayéras »

Image publiée à Chabanais le 18 septembre 1932 dans le journal : Le Sud-Confolentais

« De gauche à droite : MM. F. Périllaud, A. Réjaud, contre-maître Garage Valette, Louis Dumaroussem, pilote, Marcel Rousseau, 2^e mécanicien. Photo : J. Ducoq à Chabanais ».

« Le Baptême de l'air d'un héros

.
À l'occasion de la récente arrivée en avion du pilote-aviateur Louis du Maroussem

[né à Chabanais en 1895], ses amis racontaient comment il avait donné le baptême de l'air au lieutenant Jaurès [Louis, né en 1898]

, fils de l'illustre tribun

. C'était sur la ligne du Nord. Le lieutenant Jaurès, des chasseurs à pied, qui avait été son camarade au lycée Janson-de-Sailly

, se fait reconnaître de son ancien condisciple et lui demande cette initiation sportive, dont les officiers d'infanterie étaient friands. Pilote et observateur d'occasion évoluèrent donc en plein ciel, salués de loin par les salves d'artillerie allemande.
Quelques mois plus tard, le fils de Jaurès était tué

en attaquant les tranchées de vis-à-vis qu'il avait entrevues pendant son baptême de l'air » [vers Chaudun, Aisne].

[Un Charentais en sabots, coiffé d'un bonnet, portant un parapluie et un panier de cagouilles (escargots), affronte le trafic automobile d'une rue de Paris.]

Dessin publié à Paris le 1er mars 1938 dans le journal : Les Charentes à Paris

M. Jules Petit-Siclet, agriculteur-vigneron à Ranton, près de Poitiers, qui répondra le 14 juillet au nom de tous les paysans de France à l'allocution du président de la République. Image publiée à Angoulême le 14 juillet 1939 dans le journal : La Charente

« Le 150^e anniversaire de la Révolution française. M. Jules Petit-Siclet, agriculteur-vigneron à Ranton, petite commune de 400 habitants, près de Poitiers, qui répondra [à la radio] le 14 juillet au nom de tous les paysans de France à l'allocution du président de la République »

Image publiée à Angoulême le 14 juillet 1939 dans le journal : La Charente

« Mercredi [12 juillet 1939], la ville de Paris a célébré, sur la place de l'hôtel de ville, en présence du président de la République, le drapeau tricolore et la Marseillaise. Sur la place a été dressé un mât de 37 mètres de haut qui servira de hampe au plus grand drapeau du monde : un étendard de 14 mètres de haut sur 20 mètres de large. [...] Pendant que trois bandes bleu, blanc et rouge montent lentement sur la façade de l'hôtel de ville, 5 000 enfants des écoles agitent des mouchoirs bleus, blancs et rouges » (voir photo dans le numéro du 15 juillet

).

Plus d'informations sur Jules Petit-Siclet dans L'Ouest-Éclair (édition de Caen) :

... et ce qu'il a dit, d'après Le Temps :