Images tirées de la presse ancienne du Calvados

Cliquer sur l'image pour voir la page entière du journal.

Achille Delorme, député du Calvados. Gravure d'Adrien Schill publiée à Caen le 21 juin 1874 dans le journal : Le Nouvelliste normand illustré

« M. Achille Delorme (député du Calvados), par Adr. Schill

»

Image publiée à Caen le 21 juin 1874 dans le journal : Le Nouvelliste normand illustré

« Avocat à Paris et profondément inconnu dans le département du Calvados avant la révolution du 4 septembre [1870]

, M. Achille Delorme

avait, croyons-nous, collaboré au journal Le Siècle [...]. Devenu le secrétaire de Jules Favre

, cette situation lui valut de nous être envoyé par le gouvernement dit de la Défense nationale

, en qualité de préfet, pour remplacer le préfet de l'Empire

, M. Gimet

. [...] Tous nos lecteurs ont encore présentes à la mémoire les honorables circonstances

dans lesquelles M. Delorme se trouva amené à donner spontanément sa démission, au mois de février 1871, et la haute marque de reconnaissance et d'estime que ses administrés lui décernèrent à cette occasion, en l'envoyant, à titre de protestation, à l'Assemblée nationale.
Au physique, M. Delorme est un homme encore jeune, de taille moyenne, à la physionomie ouverte et décidée. Ses cheveux rejetés en arrière lui donnent un faux air d'artiste qui ne manque pas d'ailleurs d'un certain caractère d'énergie et de résolution. Sans être un grand orateur, il manie facilement la parole et possède le talent de se faire toujours écouter avec attention et faveur. »

« Excursion de familles ouvrières à Trouville-sur-Mer

, offerte par le journal Le Lexovien. Un déjeuner de 130 couverts au restaurant de la Jetée-promenade

»

Image publiée à Lisieux en octobre 1910 dans le journal : La Revue illustrée du Calvados

« Sur la place Thiers [aujourd'hui place François-Mitterrand

], à Lisieux , devant un café, vient de s'arrêter une automobile d'où émergent de jolies têtes d'enfants, fillettes blondes et bruns garçonnets que le père et la mère aident à descendre. Il fait bien soif par ces jours de chaleur lourde et l'on va rafraîchir un peu tout ce petit monde avant de gagner Deauville . Sur le trottoir, une fillette déjà grande tient par la main deux bambines à la mine éveillée et curieuse qui veulent tout voir et questionnent. Leur empressement est pourtant craintif et c'est avec une sorte de timidité que l'une d'elles tirant la jupe de sa grande sœur se hasarda à demander :
— Dis Germaine, ils vont à Deauville pour voir la mer ?
— Oui, ma chérie.
Et dans cette réponse de l'aînée, qui pouvait bien compter dix printemps, on sentait comme un vague regret, comme un désir mal contenu. Désir commun, hélas ! à beaucoup d'enfants de nos contrées qui jamais n'ont vu la mer, si proche cependant [30 km] ; regret commun aussi de ne pouvoir satisfaire ce désir.

Ce dialogue d'enfants [...] était rapporté par un rédacteur d'un journal de Lisieux, Le Lexovien, dans un article qui parut en 1906. Le directeur de ce journal pensa qu'il y avait une œuvre généreuse, utile à tenter. Pour combler les vœux des petits Lexoviens et pour le grand contentement de leurs parents, il eut l'idée de leur offrir une journée de plaisir et de plein air. Avec le concours d'hommes généreux, amis de son journal, il organisa une excursion à Deauville dont tous les frais, transports et nourriture furent à sa charge. Depuis, cette excursion s'est renouvelée tous les ans, Le Lexovien a ainsi conduit 517 enfants et 206 parents, soit 723 personnes, à Deauville et à Trouville. »

« Vue de l'Hôpital général de la Charité de Caen sur la rue Saint-Louis »

Image publiée à Lisieux en mars 1914 dans le journal : La Revue illustrée du Calvados

« D'ici à quelques semaines, quelques mois au plus, il va être possible d'ajouter un nouveau chapitre au « Caen démoli ». On procède, en effet, en ce moment, au transfert des pauvres, infirmes et invalides de l'Hôpital général de la Charité de Caen, plus communément appelé Hospice Saint-Louis

, qui va être évacué définitivement et livré à la pioche des maçons et des terrassiers. Les locaux disponibles de l'ancien Hôtel-Dieu

, nouvellement aménagés et auxquels des constructions ont été ajoutées, abriteront à l'avenir les pensionnaires, et ceux-ci ne perdront rien au point de vue du confort et de l'hygiène à ce changement de domicile. D'autre part, le lotissement des vastes terrains de plus de 20.000 mètres carrés occupés par les bâtiments et les jardins du vieil établissement hospitalier, la construction d'une voie centrale qui prolongera la rue des Jacobins jusqu'à la place Alexandre III, et le percement de rues latérales allant rejoindre vers la gauche la rue Saint-Jean et à droite le cours Sadi-Carnot, précéderont de peu la création d'un quartier nouveau dont tous les éléments seront modernes. Les journaux de Caen n'annonçaient-ils pas, dans leur numéro du dimanche 22 février [1914 : Moniteur du Calvados

, Journal de Caen

], que la Société Omnia a arrêté un grand terrain dans le futur quartier et qu'elle y fera édifier un vaste Hippodrome - Cinéma - Théâtre, luxueusement aménagé et qui pourra contenir près de 3 000 spectateurs.
Si indignes qu'ils soient devenus d'abriter l'un des plus importants services d'assistance d'une grande ville, et quelque dénués d'intérêt archéologique que puissent être les bâtiments qu'on va détruire, ce n'est pas cependant sans mélancolie, sinon sans regret que ceux qui connaissent bien leur ville et qui par suite, l'aiment « jusque dans ses verrues », verront disparaître l'Hospice actuel dont la création, laborieuse et tiraillée, n'en marqua pas moins l'un des premiers [1655

, après Toulouse (1647)

, avant Paris (1656)

] et des plus louables efforts qui aient été faits en France, pour concourir à l'assistance sociale

et à l'extinction de la mendicité [ou grand renfermement

]. »

« La marchande de tripes »

Image publiée à Lisieux en avril 1914 dans le journal : La Revue illustrée du Calvados

« Accorte et souriante, manches et tablier blancs, dans sa voiture bien tenue, la marchande de tripes à la mode de Caen, en 1914, a un faux air d'infirmière... comme son petit omnibus, correctement attelé, a presque l'allure d'une ambulance de clinique. [...] Les tripes

, une portion de tripes, quelle puissance évocatrice il y a dans ce mot vulgaire

! C'est le dimanche matin, sur la table trapue d'une auberge fameuse, les plats, les terrines

, les timbales

alignées, contenant chacun ou chacune, un papier mentionnant le nom du client et enveloppant la pièce de monnaie, prix de la portion désirée. C'est, après la basse-messe

, le défilé des bonnes femmes venant la quérir et l'emportant précautionneusement à bout de bras, avec la double crainte qu'un mouvement imprévu fasse répandre la sauce délectable et tache la robe des dimanches. [...] La recette

? Arthur Marye

l'a donnée, en musique s'il vous plaît, dans Caen s'ramuse

. Oignons, bardes de lard, ail, échalotes, clous de girofle, poivre en grains, bouquet garni et carottes, bouillon et vin. De Caen, la formule a envahi le monde.
Toutes les tripes sont à notre mode, hormis celles de Lyon. Voulez-vous comparer ? Les tripes lyonnaises sont coupées en morceaux de quatre à cinq centimètres de long sur un de large. On les fait sauter à feu vif, salées et poivrées, dans un mélange de beurre et d'huile jusqu'à ce qu'elles soient devenues dorées et croquantes. Par ailleurs, on a fait cuire dans l'huile des oignons préparés comme pour le miroton

: on y ajoute les tripes avec une poignée de persil haché et une cuillerée à bouche de vinaigre. Chauffer une minute en mélangeant le tout, et servir. »

L'extension du port de Caen. Un grand trois-mâts chargé d'engrais, à quai dans l'Orne. Image publiée à Lisieux en avril 1914 dans le journal : La Revue illustrée du Calvados

« L'extension du port de Caen [Nouveau bassin]

. Un grand trois-mâts chargé d'engrais, à quai dans l'Orne »

Image publiée à Lisieux en avril 1914 dans le journal : La Revue illustrée du Calvados

« Il y a plus de 40 ans qu'on n'avait vu semblable bâtiment en rivière. [...] Plusieurs voiliers sont venus déposer quai de Juillet pour la maison Corbel, des milliers de sacs d'engrais

, guanos

et phosphates

. [...]
L'élévation du plan d'eau par suite du déplacement du barrage a transformé la partie de l'Orne

, comprise entre ce barrage et les ponts, en un bassin supplémentaire déjà utilisé par les bâtiments de commerce et susceptible de devenir un port d'hivernage pour la navigation de plaisance. [...] Sur le quai de 200 mètres, des silos

à minerai

vont être élevés. Ils pourront servir à six mines différentes et pourront constituer pour chacune d'elle, un stock de 4 000 tonnes de minerai. L'emmagasinement du minerai dans ces silos pourra se faire à raison de 300 et 400 tonnes à l'heure et le chargement, du silo au navire, à la vitesse de 600 à 800 tonnes à l'heure. De sorte que le chargement d'un navire de 2 400 tonnes qui exige aujourd'hui 3 jours avec les moyens relativement primitifs où prédomine le travail à la main, pourra s'effectuer en 6 heures. »