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Au théâtre antique. Nouveaux riches. Dessin de Pierre Dantoine publié à Carcassonne le 17 juillet 1920 dans le journal : La Démocratie

« Au théâtre antique. Nouveaux riches. Applaudis ! que nous ayons l'air de comprendre... »

Dessin de Pierre Dantoine

publié à Carcassonne le 17 juillet 1920 dans le journal : La Démocratie

Spectacle du dimanche 11 juillet 1920

à 16h30 : Andromaque

de Racine.
« Ce théâtre en plein air

[...], pour être complet, doit réunir, harmonieusement combinés, le drame, la musique, la danse

, ou la figuration mimée. [...] Pour Andromaque la grande innovation de Victor Magnat

aura été d'introduire [...] les motifs de Gluck

sur lesquels se dérouleront des danses antiques et les cortèges des captives suivantes d'Andromaque. [...]

Oreste s'est laissé monter le cou
Par une belle et méchante coquine
Et sous le coup d'une fureur divine !
Censément veuf, Oreste devient fou,
Sans rien comprendre à l'âme féminine.

Il ne faut pas oublier le ballet
Qui nous donna des danses inconnues.
On goûta fort ces jeunes ingénues
Qui pour ne pas, sous ce ciel de juillet,
Trop transpirer, dansaient les jambes nues. [...]

Et toi, lecteur, t'es-tu bien amusé ?
Dantoine dit que dans cet auditoire
où la chaleur frisait le purgatoire

,
Plus d'un s'était mortellement rasé,
Sans rien comprendre à cette sombre histoire ».

Jacques Aubin [pseudonyme d'Osmin Nogué]

, auteur avec Pierre Dantoine en 1922 de Chroniques rimées

.

Le 3 juillet 1920

: « À nos amis. [...] La Démocratie fera tout ce qui dépendra d'elle pour mériter la faveur grandissante de ses lecteurs. Elle s'est assuré la collaboration bénévole de M. Dantoine, le caricaturiste bien connu, dont les dessins tracés d'une plume experte, apporteront, chaque semaine [pendant 20 ans ]

, leur contribution à l'actualité ».

« Gorges de Galamus »

Image publiée à Carcassonne en mai 1903 dans le journal : Bulletin mensuel du Syndicat d'initiative de Carcassonne et de l'Aude

« Environs de Quillan

.
1^re excursion (87 km) : la Forêt des Fanges

, le Pic de Bugarach

, les Gorges de Galamus

, retour par le défilé de Pierre-Lys

Itinéraire. — Quillan (sortie par la route de Carcassonne ; au 2^e km tourner à droite), Saint-Louis-et-Parahou

(13) à 800 m à gauche, Col de Saint-Louis

(16), Forêt des Fanges, Maison du Garde

(21), retour à Saint-Louis-et-Parahou (28), Bugarach (38), Camps[-sur-l'Agly]

(43), Cubières[-sur-Cinoble]

(45), Saint-Paul[-de-Fenouillet]

(54), Caudiès[-de-Fenouillèdes]

(64), La Pradelle[-Puilaurens]

(70), Col de Campérié

(73), bifurcation du Ruisseau d'Aliès (76), Moulin de Rébenty

(77), Saint-Martin-Lys

(78), Belvianes[-et-Cavirac]

(82), Quillan (87).

Curiosités. — Belle montée jusqu'au Col Saint-Louis. Au col, vue sur les deux versants et sur les sommets avoisinants. — Forêt des Fanges, rangée parmi les plus belles de France ; visiter : la Sapinière et le quartier de la Serre ; demander renseignements à la Maison du Garde. — Bugarach : on peut faire avec un guide l'ascension assez pénible du Pic de Bugarach, qui s'élève à 1 231 m d'altitude entouré de tous côtés de profondes vallées ; panorama merveilleux sur les Cévennes au nord, les Pyrénées au sud et à l'ouest, et sur tout le pays jusqu'à la mer, à l'est. — Après Cubières, commencent les merveilleuses Gorges de Galamus, gigantesque crevasse, creusée par l'Agly

à 135 m de profondeur en contre-bas de la route ; descendre à pied à l'ermitage et à la chapelle construite dans une grotte. — Saint-Paul, au milieu d'une vallée entre deux murailles de montagnes ; à 1 km au sud, Pont de la Fou

, brèche taillée par l'Agly dans la chaîne de montagnes. — La Pradelle : au sud-ouest, vieux château de Puilaurens

sur un rocher dominant la vallée. — Après Saint-Martin-Lys commence le fameux défilé de Pierre-Lys, long de 2 km 1/2 ; la route creusée dans le roc contourne de gigantesques parois taillées à pic et passe dans trois tunnels dont l'un appelé le Trou du Curé en souvenir de l'abbé Armand

qui le fit percer.
Excursion très recommandée.
En voiture, ce trajet demande deux jours ; coucher à Saint-Paul

».

« Parade ...Mesdames et messieurs, pour la première fois dans la région, l'homme qui lutte contre les idées ! »

Dessin de Pierre Dantoine publié à Carcassonne le 5 mars 1932 dans le journal : La Démocratie

« La victoire parlementaire de M. Brüning

[après les législatives allemandes du 14 septembre 1930]

paraît avoir singulièrement calmé les appréhensions françaises. Tel qui considérait Hitler comme un diable et le voyait au pouvoir, s'imagine maintenant que le 13 mars [1932, élection présidentielle allemande]

l'ex-Autrichien aura un nombre de voix ridicule. On insiste aussi sur le fait que les 107 députés racistes au Reichstag n'ont pu parvenir à dominer l'Assemblée [...]. C'est peut-être qu'en Allemagne tout au moins, Parlement et pays font deux. Il y a déjà un bon bout de temps que ce Parlement a été élu [...]. On se fie aujourd'hui au respect dont Hindenburg

est entouré, à la puissance du bloc républicain, qui est d'ailleurs surtout socialiste

, à la puissance de la Bannière d'Empire

et du Front d'airain

, on n'a pas tort, mais enfin le fait est que, depuis dix-huit mois les racistes ont gagné du terrain dans toute l'Allemagne ».

« Étude d'une tête de vieille femme, par Théophile Barrau »

Image publiée à Paris en 1891 dans le journal : Bulletin - Association amicale L'Aude à Paris

« Nous voudrions donner au Bulletin de l'Aude un certain caractère « artiel », pour compléter ce que les poésies languedociennes

commencent si bien déjà. Nous allons publier dans chaque numéro un dessin, — au moins un, — d'un artiste audois, ou ayant un rapport direct avec notre département. C'est Théophile Barrau

, notre éminent statuaire, qui va ouvrir la marche avec la remarquable étude au crayon de suif [crayon gras] de Tête de vieille femme paraissant aujourd'hui. ».

Usine hydroélectrique des Gorges de Saint-Georges

Image publiée à Carcassonne en juin 1905 dans le journal : Bulletin mensuel du Syndicat d'initiative de Carcassonne et de l'Aude

« L'eau [de l'Aude] arrive à environ 200 m de l'usine dans un déversoir

que suit immédiatement la chambre de retenue d'eau [...], munie de grilles et de vannes, [d'où] partent deux conduites forcées, qui amènent l'eau à l'usine établie à l'entrée des Gorges de Saint-Georges

. [...]

Du tableau de basse tension situé dans l'usine le courant est conduit aux transformateurs-élévateurs, qui porteront sa tension de 2 800 volts à 20 000 volts. [...] C'est grâce à cette élévation considérable de tension

qu'on a pu réduire la section des conducteurs de la ligne et rendre économiquement pratique le transport de l'énergie. De même que pour faire passer une notable quantité d'eau dans un tube, on peut compenser la petitesse du diamètre de la conduite en augmentant la vitesse, c'est-à-dire la pression qui sollicite le liquide. La pression est ici analogue à la tension du courant électrique. [...] Le feeder part de l'usine pour se rendre, à travers une région des plus accidentées, à Fabrezan, à 70 km de l'usine, qui est le centre de distribution. [...] De Fabrezan partent trois dérivations : celles de Narbonne, de Carcassonne et de La Nouvelle (Portel) [...] où la tension est réduite à 5 000 volts, et d'où partent de nouvelles lignes secondaires. [...] Ce réseau, déjà si vaste, est encore en plein développement. Après avoir rayonné dans l'Aude, il gagne l'Hérault et déjà Béziers, qui se trouve à plus de 120 km de l'usine génératrice, reçoit l'énergie électrique. 140 localités environ utilisent actuellement cette énergie. [...]

Un basculateur

ingénieux imaginé par M. [Joachim] Estrade

directeur de la Société méridionale [d'électricité] [...] a permis de supprimer l'emploi toujours coûteux d'un compteur ; ce basculateur, placé chez chaque abonné, interrompt périodiquement le courant lorsque le nombre des lampes allumées par l'abonné est supérieur au nombre de lampes qui limite sa concession. L'éclairage devient alors tremblotant et inutilisable. Il redevient normal lorsque le nombre des lampes en service est acceptable. [...] La distribution du courant est interrompue chaque jour de midi à deux heures. C'est pendant ce temps que se font les réparations les plus urgentes ».

Marcelin Albert. Image publiée à Argelliers le 4 août 1907 dans le journal : Le Tocsin : organe de la lutte viticole

« Marcellin [Marcelin] Albert

»

Image publiée à Argelliers le 4 août 1907 dans le journal : Le Tocsin : organe de la lutte viticole

« Nous sommes de pauvres gueux désabusés, ruinés, réclamant notre droit

, demandant à nos concitoyens de France que justice nous soit faite ; nous sommes de pauvres gueux qui ne désirons qu'une chose : Vendre raisonnablement notre vin. [...] Et maintenant que maint parti nous fasse quelque peu risette, que nous importe ! Nous ne voulons rien savoir. Nous les avons tous vus à l'œuvre en ces derniers temps et ceux qui nous flagornent et nous flattent le plus ne sont pas ceux qui, au Parlement, nous ont le moins desservis. Qu'on relise les noms des 281 qui décapitèrent le projet Cazeaux-Cazalet

sur le mouillage [ajout d'eau dans le vin]

; cette liste est édifiante. [...] Le sucrage

continue, le mouillage subsiste et le Midi est occupé militairement

. [...]
Nous ne sommes pas des révoltés, nous ne sommes pas des délinquants, nous usons de nos droits et sommes sur le terrain de la résistance légale. Depuis plusieurs années le Gouvernement n'a pas fait son devoir ; il n'a pas poursuivi les fraudeurs, il l'a reconnu à la Chambre et s'en est excusé en disant qu'il n'avait pas de fonds pour cela. M. Caillaux [ministre des Finances]

a reconnu que la fraude sur les vins s'élevait depuis quelques années à 13 ou 14 millions d'hectolitres par an [...].
Le Nord a été protégé efficacement contre la saccharine

et la margarine

, lors de la découverte de ces deux produits [...].
Lorsque l'on a découvert l'alizarine

, c'est-à-dire, cette teinture rouge extraite de la houille, qui a supplanté la garance

et qui par conséquent a anéanti la culture de cette dernière plante si productive dans le Comtat, en Provence, en Camargue et dans la partie du Gard avoisinant le Rhône [...], l'alizarine n'a été frappée d'aucun droit et la culture de la garance, beaucoup plus coûteuse, a dû disparaître.
Heureusement pour la Provence, il y avait des canaux d'irrigation, et depuis on en a construit d'autres, ce qui a atténué le mal. La Provence a pu faire d'autres cultures auxquelles en Bas-Languedoc nous ne pouvons pas nous livrer : primeurs, fraises, fruits, grandes cultures maraîchères, graines de toutes sortes, fourrages, élevage etc.
Et la Provence est riche !
En l'état, sans canaux d'irrigation, nous ne pouvons pas sortir de la culture de la vigne, sauf exceptions, et le Nord qui se fiche de notre malheur n'a pas la moindre pitié pour nous ».

« À la Société d'éducation physique féminine

»

Dessin de Pierre Dantoine publié à Carcassonne le 27 janvier 1923 dans le journal : La Démocratie

« — Ce que c'est que le progrès, mon gros Monsieur, autrefois on nous enseignait à faire la soupe ! ».