Images tirées de la presse ancienne de la Vendée

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Écrémeuse centrifuge Garin, type Merveilleuse, création 1900, 60 litres à l'heure

Image publiée à La Roche-sur-Yon le 8 novembre 1902 dans le journal : La Vendée agricole et viticole

« Chacun sait que lorsque l'on abandonne du lait frais au repos dans un vase, la matière grasse ne tarde pas à monter à la surface. Elle y forme une couche jaunâtre, plus ou moins épaisse suivant la richesse du liquide et la largeur du vase, qui constitue ce qu'on appelle la crème. La montée de la crème est plus ou moins rapide suivant la température. [...] On active l'opération par le refroidissement ; à la température de 15 degrés l'écrémage se fait complètement en 36 heures environ.
On voit que, même dans des conditions favorables de température, l'écrémage ordinaire par le repos est une opération longue. Pendant sa durée, le lait et la crème sont exposés à des altérations. De plus, on ne parvient jamais à isoler la totalité de la crème. Enfin dans les exploitations agricoles où l'on manipule beaucoup de lait, l'écrémage exige un grand emplacement.
L'écrémage centrifuge remédie à ces divers inconvénients. Il repose sur la propriété bien connue que possèdent les éléments constituants des corps composés de se séparer en couches distinctes suivant leur densité, lorsqu'on leur imprime un mouvement rapide de rotation. Le lait obéit à cette loi, de telle sorte que si l'on fait tourner rapidement autour de son axe un bol contenant du lait, on verra le petit lait se plaquer contre les périphéries du récipient, tandis que la crème, plus légère, se ramasse dans la partie du bol la plus voisine du centre. Il ne reste plus qu'à les séparer. Cette séparation se fait automatiquement.
[...] Les résultats économiques sont tout à l'avantage de l'écrémage centrifuge. S'il est vrai qu'il faut acheter une machine et qu'il faut de la main-d'œuvre pour la faire fonctionner (une femme suffit pour ce travail avec les écrémeuses), les dépenses que cet achat et cette main-d'œuvre nécessitent sont largement couvertes par l'augmentation du rendement en crème, et surtout par la plus-value du beurre obtenu, dont la qualité est supérieure.
Pendant longtemps les écrémeuses centrifuges ont été considérées comme des machines réservées à la grande exploitation. Effectivement, leur prix élevé, leur grand débit, la force motrice nécessaire à leur commande ne permettaient pas aux petits cultivateurs de recourir à leur emploi. Il fallait que plusieurs producteurs se réunissent en un syndicat pour traiter en commun leur lait centralisé dans un même local. Aussi ne trouvait-on des écrémeuses centrifuges que dans les grandes fermes ou dans les beurreries coopératives.
Il n'en est plus de même aujourd'hui. Plusieurs constructeurs livrent d'excellentes écrémeuses centrifuges pour la petite propriété, et l'écrémeuse [Edmond] Garin

, constructeur à Cambrai (Nord), à qui le jury a décerné le premier prix au dernier concours régional de Lyon, est une des plus parfaites et des plus économiques ».

M. Boulard, animateur de l'organe Le Pont, en conversation avec des ouvriers français en Allemagne. Image publiée à Luçon le 23 mai 1942 dans le journal : Le Réveil populaire

« M. Boulard, l'infatigable animateur de l'organe Le Pont, en conversation amicale avec des ouvriers français en Allemagne venus lui demander des renseignements »

Image publiée à Luçon le 23 mai 1942 dans le journal : Le Réveil populaire

Le département de la Vendée est en Zone occupée, et même en Zone interdite

pour une bande côtière d'environ 20 km de large, à partir d'avril 1941. La loi du 26 mars 1942

crée un Service de la main-d'œuvre française en Allemagne (SMOEFA). Pierre Laval

, revenu au pouvoir le 18 avril 1942, appelle les ouvriers français à partir travailler en Allemagne selon le dispositif de « la Relève

».

L' « organe animé par M. Boulard » est Le Pont : hebdomadaire des ouvriers de langue française [puis de l'Amicale des travailleurs français puis de la vie française ] en Allemagne

. Il est publié à Berlin, de mai 1941 à septembre 1944 : d'abord par la Société franco-allemande (Deutsch-Französische Gesellschaft) qu'Otto Abetz

a refondée en octobre 1935, puis à partir de juillet 1942 par le Service des langues étrangères (Fremdsprachendienst Gmbh) dépendant directement du Ministère de la propagande du Reich.
Source (avec photos de Le Pont ) : Projet de Cordula Tollmien aux Archives municipales de Göttingen sur les travailleurs forcés des nazis

(traduire

).

Une bibliographie sur cette sorte de journaux a été publiée en 1997 par Thomas Schiller : NS-Propaganda für den « Arbeitseinsatz »

(aperçu

).

Un journal clandestin résistant porte le même nom (mais un sous-titre différent) : Le Pont : journal de combat de tous les déportés en Allemagne, entièrement rédigé par les déportés

(numérisé

). Source : Canopé Créteil, Musée de la Résistance nationale - Champigny

« Une jeune étudiante française en Allemagne est appliquée à sa machine »

Image publiée à Luçon le 30 mai 1942 dans le journal : Le Réveil populaire

« Faits divers. Deux jeunes filles en traitement à l'Hôpital départemental, trouvant que cette vie manquait de charme, et décidées à se divertir par ailleurs, ne trouvèrent rien de mieux que de s'enfuir. Elles ne devaient pas jouir longtemps de leur liberté, car la police luçonnaise les arrêtait peu après. Comme il se doit, les deux malades furent reconduites à l'Hôpital de La Roche-sur-Yon

».

En savoir plus :
- Réfugiés en Vendée entre 1939 et 1945 / Seconde Guerre mondiale / Archives de la Vendée

- Travailleurs français mobilisés au service de l'Allemagne / Seconde Guerre mondiale / Archives de la Vendée