Images tirées de la presse ancienne de l'Ain

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« Machine à râper les pommes de terre dont on veut faire du pain »

Image publiée à Bourg-en-Bresse en avril 1813 dans : Journal d'agriculture et des arts

« Les tubercules, après avoir subi différents lavages, sont réduits, par le moyen d'un moulin à bras, en farine ou plutôt en bouillie ; alors ils offrent des parties fibreuses, farineuses et aqueuses. On combine douze livres [1 livre = 500 grammes d'après les textes de loi des 19 frimaire an VIII (10 décembre 1799), 12 février et 28 mars 1812 ] de cette bouillie avec cinq livres de farine de froment, dont on a prélevé le gros son. L'on manipule ce mélange sans y mettre aucune portion d'eau ; on le traite comme de la pâte ordinaire, et on obtient un pain

qui, pour le goût et pour la couleur, ne présente aucune différence avec celui qui est formé en entier de farine de froment ; il est du poids de seize livres ; dans tout autre état de choses, il eût fallu douze livres de froment pour produire la même quantité de pain : d'où il faut conclure que douze livres de farine de pommes de terre équivalent à sept livres de farine de froment : avantage immense qui offrirait une économie de sept douzièmes de la consommation actuelle des farines, si ce procédé était exécuté généralement. [...] Il est bon de rappeler ici l'usage actuellement commun dans les environs de Lyon, de faire entrer dans le pain la pomme de terre après l'avoir fait cuire à l'eau, l'avoir pelée, réduite en pâte, et pétrie avec le levain ».

Le pain de pommes de terre est évoqué en France dès 1761 par Duhamel du Monceau

, cité en 1767 par Mustel

, avant que Parmentier

n'approfondisse le sujet en 1779.

« Hippodrome gigantesque, les courses de chars romains

reproduites comme aux temps des Nérons

»

Image publiée à Bourg-en-Bresse le 19 juillet 1905 dans le journal : Le Réveil de l'Ain

« Maccaddon

arrive !... Le fameux empereur des imprésarios américains, à Bourg, dimanche 30 juillet, pendant UN JOUR seulement. Deux représentations identiques à 2 heures & à 8 heures. Les portes ouvriront 1h à l'avance, c'est-à-dire à 1h et à 7h. Grand concert-promenade

par notre musique militaire.
C'est la mode - C'est la rage - Il faut avoir vu un Maccaddon.
Les fameux zouaves américains de l'Illinois

, manœuvriers sans rivaux et escaladeurs sans pareils. Les danseurs russes

de la cour du Tsar [quatre ans avant le début des tournées dites « Ballets russes »

]. Une armée de pitres et de paillasses

. Les gymnastes les plus vertigineux. Les Indiens scalpeurs

des Sioux

. Les cowboys

de l'Amérique du Nord. Les champions du tir à la carabine. Les terribles Cosaques

de Kabarda

.
Le seul cirque en France qui voyage de ville en ville avec ses trains spéciaux

, ses wagons de chemin de fer, ses wagons-lits et wagons-salons, ses trains réclames et ses propres équipes d'afficheurs, ses camions-chariots. La plus formidable et la plus riche cavalerie qu'un cirque ait jamais osé transporter ».

« Les à-côtés de la guerre. [enfants] Parmi les ruines. Seuls !... »

Image publiée à Belley le 10 juin 1917 dans le journal : Croix de l'Ain. Supplément illustré de la semaine

Image précédemment publiée à Paris et Bellegarde (Ain) en octobre 1916

dans L'Image de la Guerre

.

D'après Enfants parmi les ruines de la Seconde guerre : jeux de contrastes et reconstruction, par Samuel Boussion et Mathias Gardet, 2018

: « Il semble qu'il existe peu de représentations de ce type durant le premier conflit mondial et que, s'il est possible de retrouver quelques clichés

d'enfants parmi les décombres au hasard des reportages photographiques de l'époque, il n'en est pas fait d'utilisation dans un but de propagande ».

Des images d'enfants seuls en 1915, photographiés par Léon Gimpel

à Paris rue Greneta, ont paru dans Lectures pour tous

le 1^er octobre 1915

, mais ce sont des mises en scène humoristiques.

Propositions malhonnêtes. Guillaume offrirait la paix...!!! Dessin d'A. Buguet publié à Belley le 10 juin 1917 dans le journal : Croix de l'Ain. Supplément illustré de la semaine

« Propositions malhonnêtes. Guillaume offrirait la paix...!!! »

Dessin d'A. Buguet [peut-être André Buguet

?] publié à Belley le 10 juin 1917 dans le journal : Croix de l'Ain. Supplément illustré de la semaine

Image précédemment publiée à Paris et Bellegarde (Ain) en octobre 1916

dans L'Image de la Guerre

.

Différentes négociations de paix

plus ou moins secrètes ont lieu en 1916 et 1917. Selon cette caricature française, la paix que proposerait l'Allemagne ne pourrait pas être désirable. Portant à la main une fleur d'iris

(Irène

signifiant paix en grec) et au cou la Croix de fer

, cette paix allemande serait comme une vieille femme à jambe de bois, décoiffée, édentée, manchote, blessée au visage et à la main, qui adresse un sourire complice à l'empereur Guillaume

, lui-même semblant la trouver repoussante. Le fond de l'image est un tableau noir où l'on devine des silhouettes fantomatiques de combattants sur un champ de bataille. Au-dessus de l'empereur d'Allemagne flottent deux ballons de baudruche rapiécés, dégonflés, évoquant les ballons d'observation

servant à repérer les cibles à viser chez l'ennemi.

« Charrue bisoc Dombasle avec levier de déterrage, très employée en Lorraine »

Image publiée à Bourg-en-Bresse le 1^er janvier 1898 dans le journal : La Bresse agricole

« On s'imagine généralement qu'il n'y a qu'une ou deux espèces de charrues

, et dans chaque pays la charrue employée couramment est la meilleure de toutes. Dans l'Ain, la Dombasle

est très employée ; elle est sans contredit une des meilleures charrues et l'habileté des laboureurs

de Dombes

[dans les anciens étangs asséchés à partir de 1856

] et de Bresse pour tracer une raie bien droite, est proverbiale. Cependant il est bon de connaître, au moins de vue, les divers types de charrues spéciales. Nous donnons ici quelques-uns des modèles employés dans le Nord et l'Est de la France. ».
Jules Grandvoinnet

Un logis du XVIe siècle, 24 rue du Gouvernement [rue Victor- Basch] à Bourg-en-Bresse. Image publiée à Bourg-en-Bresse en 1848 dans : Journal d'agriculture, sciences, lettres et arts, rédigé par des membres de la Société royale d'émulation de l'Ain

« Un logis du XVI^e siècle »

Image publiée à Bourg-en-Bresse en 1848 dans : Journal d'agriculture, sciences, lettres et arts, rédigé par des membres de la Société royale d'émulation de l'Ain

« Onzième course archéologique dans le département de l'Ain

[...] Dans la rue du Gouvernement [à Bourg-en-Bresse, aujourd'hui rue Victor-Basch ], à droite et au n° 24, on trouve une allée assez large, humide, basse, et d'un aspect fort triste. [...] Le fronton, qui surmonte le cintre ogival de cette porte, s'élève et s'élance en clochetons pointus, imitant le genre dit flamboyant

. Au-dessus, à droite, se voit un écu (H) ; mais les armes qui le décoraient ont disparu ; c'est un regret cuisant pour nous, car ce blason, s'il existait encore, nous eût, sans aucun doute, appris quel était l'ancien propriétaire du logis. [...] À la hauteur du plancher du premier étage, une gracieuse ouverture (A), ménagée au-dessus de la porte, était destinée à recevoir une lanterne ; à l'extérieur, une petite niche la décore et ajoute au pittoresque de l'entrée du logis. Sage prévoyance des architectes anciens ! La lumière, protégée de toutes parts et lançant ses feux en avant, était aisément introduite dans sa niche et par l'intérieur. Parvenu au premier étage, si l'on tourne à gauche , on entre sur une galerie (C) en arcades surbaissées, et dont la coupe gracieuse et légère rappelle le XVI^e siècle. Les proportions de cette galerie sont ménagées ; comme elle est peu étendue, de même les arcades sont courtes à leur tour.
Placé au bas et au centre de la petite cour, l'observateur a cette galerie à sa droite. Elle compose, avec la tourelle de l'escalier, la courte façade, accessoire de l'édifice. Dans la cour et à côté de l'escalier règne une arcade élevée ; là, dans un enfoncement peu profond, se trouve le puits (D). Par une ouverture latérale (G), on y puisait à couvert au bas de l'escalier. Un évier (E), placé vis-à-vis, annonce que là on relavait souvent ; puis dans une sorte de placard (F), qui contenait des rayons, on entreposait la vaisselle. Tout cela était du luxe pour l'époque ; et je constate combien il est intéressant que nous le retrouvions encore intact. Je le répète, une visite à cette maison gothique est une chose due par tout antiquaire qui traversera nos murs ».
Alexandre Sirand

Voir une photo par Horace Fonville en 1880