Images tirées de la presse ancienne du Loiret

Cliquer sur l'image pour voir la page entière du journal.

« Paix, travail, liberté. Suffrage universel, 4 octobre 1885

Image publiée à Pithiviers le 27 septembre 1885 dans le journal : Pithiviers illustré

[Dans un champ qu'on laboure, un jeune couple de paysans, avec son bébé et son chien qui dorment. L'homme, une pelle à la main, devant un pressoir et des gerbes de blé, montre du doigt l'urne du suffrage universel du 4 octobre 1885, d'où s'élève une allégorie de la République. La femme, tout en lisant un livre posé sur ses genoux, surveille l'enfant dans son berceau.]

Le suffrage universel masculin n'était pas une nouveauté en 1885 : depuis le décret du 5 mars 1848

(élaboré par Louis-Marie de Cormenin

), tous les hommes français d'au moins 21 ans, résidant en France dans la même commune depuis au moins six mois, avaient le droit de vote sans la moindre condition de ressources

« Le facteur rural pendant la période électorale »

Image publiée à Pithiviers le 27 septembre 1885 dans le journal : Pithiviers illustré

« Je ne connais pas de fonctionnaire plus modeste, plus intéressant et plus occupé que le facteur rural. [...] En temps ordinaire, le chemin est long et la sacoche lourde ; mais qu'est-ce que cela en comparaison de ce qui lui arrive pendant les périodes électorales ! [...] Les républicains et les conservateurs rivalisent de générosité à l'endroit des électeurs. C'est à qui les couvrira de brochures, de journaux, de professions de foi et de bulletins de vote ! Et qui, d'entre eux, pense seulement au pauvre facteur rural, qui ploie sous la charge, dont le front ruisselle et qui, exténué, n'en pouvant plus, se repose sur la borne du grand chemin, comme le montre notre dessin ».

« La nouvelle année apportant à nos lecteurs la réalisation de leurs souhaits »

Image publiée à Corquilleroy le 31 décembre 1898 dans le journal : L'Abeille du Gâtinais

[À un carrefour, un enfant habillé en policier salue l'arrivée de l'automobile 1899 chargée de nombreux bagages, transportant une jeune fille, et conduite par un enfant. À droite on voit s'éloigner la voiture à cheval 1898, dont un bagage s'est renversé, conduite par un vieil homme, emportant le Temps et sa faux.]

La première Exposition internationale de voitures automobiles

a eu lieu du 13 juin au 3 juillet 1898 à Paris aux Tuileries. C'est le premier Salon de l'auto au monde.

« Le drame du boulevard du Palais : tentative d'assassinat sur un juge d'instruction »

Image publiée à Corquilleroy le 3 décembre 1898 dans le journal : L'Abeille du Gâtinais

« M. Boursy, juge d'instruction à Paris, sortait du Palais lorsqu'une jeune fille, se précipitant à sa rencontre, tira sur lui plusieurs coups de revolver. Voici quelles étaient les causes de cette tentative criminelle : un brave ouvrier, M. Hinque, avait été dépouillé de la petite fortune qu'il avait péniblement amassée, par des aigrefins qui avaient fait miroiter à ses yeux de brillantes spéculations. Il avait déposé une plainte contre les escrocs ; mais la justice n'avait pu le faire entrer en possession que d'une minime partie de son avoir. M. Boursy avait été commis à l'instruction de cette affaire, et, devant l'insuccès relatif, M^lle Hinque [fille de M. Hinque] avait conçu contre lui [M. Boursy] une irritation très vive ».

Pour en savoir plus sur l'affaire Boursy / Hinque, lire Le Petit Parisien du 14 juin 1899 page deux, 6^e colonne :

[Des ouvriers, sortant en file des usines enfumées, relèvent la tête en marchant vers l'Aube, jeune femme nue levant les bras dans un ciel pur.]

Image publiée à Orléans le 6 septembre 1912 dans le journal : L'Aube sociale

« Le vrai péril pour les bourgeois n'est ni jaune ni noir ; c'est qu'un peu partout, sur toute la terre, les travailleurs, rapprochés et assimilés par l'entreprise capitaliste, éclairés par la science moderne et l'instruction qui la répand, s'entendent pour régler entre eux, d'un commun accord et en toute liberté, les conditions de leur travail. Ce péril-là, en effet, grandit à l'horizon avec une rapidité foudroyante – et c'est toute notre espérance de socialistes ».

« Maurice Berger

, candidat républicain démocrate populaire »

Image publiée à Orléans en février 1928 dans le journal : Le Démocrate orléanais

N° d'avril 1928

: Maurice Berger, commerçant [pharmacien], « appartient au Parti démocrate populaire, qui s'est signalé par son amour sincère du peuple, qui s'est prononcé sans ambages pour les réformes sociales mais qui reste convaincu que la concorde et la collaboration fraternelle des classes sont indispensables pour en poursuivre la réalisation. [...]
Et maintenant, camarades ouvriers, évoquez par la pensée les candidats radicaux, socialiste et communiste, qui, à Orléans, sollicitent l'honneur de vous représenter à la Chambre et dites-nous si M. Chollet

[député-maire d'Orléans] ne réalise pas pleinement le type du radical, intellectuel hautain et dédaigneux, ayant l'air de s'ennuyer prodigieusement et de se ficher du monde ; il n'a pas du tout le sourire, lui ! Signe particulier commun à tous les radicaux : a comme programme : l'anticléricalisme ; battu et bien battu sur le terrain social par notre ami Berger, il mange encore et toujours du curé ; il en mourra. [Il meurt en effet un an après, à 52 ans ]. Dites-nous aussi si M. Gueutal ne personnifie pas le politicien haineux et violent, d'une mauvaise foi évidente envers ses adversaires, excitant les appétits les plus bas et n'ayant qu'un objectif : se servir de la misère du peuple et non servir la cause du peuple en faisant régner la justice sociale. Dites-nous enfin si M. Bailly, le candidat communiste, avec son programme de chambardement est capable de réaliser cette cité de rêve, qui a donné de si beaux résultats en Russie ».

Résultats des élections législatives dans la 1^re circonscription d'Orléans, d'après le Journal du Loiret numérisé par la Bibliothèque municipale d'Orléans : 1^er tour le 22 avril 1928

: suffrages exprimés 22 895. Berger 10 237. Chollet 5 524. Passelaigue 2 649. Bailly 2 642. Gueutal 1 843. Ballottage. 2^e tour le 29 avril 1928

: suffrages exprimés 22 835. Berger 11 066 élu. Chollet 10 091. Bailly 1 678.

« Pour rire un peu » [masque riant]

Image publiée à Orléans en octobre/novembre 1930 dans le journal : Le Démocrate du Loiret

« Nous avons pensé divertir nos lecteurs en leur donnant quelques extraits d'un article, humoristique sans que son auteur l'ait voulu, publié par notre vieille amie La France du Centre. [...] Dimanche matin un grand banquet démocrate-populaire [organisé par Maurice Berger], salle de l'Institut

[à Orléans]. Les convives étaient nombreux : près de 400. [...] Le député Durand

apporta à l'assistance le salut démocratique de la Vendée. Il paraît que l'auditoire, à ce moment, faillit étouffer de saisissement ! Imperturbable, M. Durand ajouta qu'en Vendée, les démocrates populaires passaient pour des rouges. Et de rire et de se pousser du coude dans l'estomac : Il est impayable ce Durand ! [...]. À 17 heures, tout était terminé. Quelques convives voulaient chanter la Royale

ou Dieu sauve la France, mais on réussit à leur faire entendre raison ».