Images tirées de la presse ancienne de l'Eure

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« Celles de chez nous. M^meLucie Delarue-Mardrus

»

Image publiée à Paris le 1^er juillet 1907 dans le journal : Les Gars normands de Paris, de la Duché & de partout

« À Pennedepie-sur-Honfleur [manoir du Breuil, comme Lucien Guitry et Françoise Sagan ], à Vasouy-de-la-Mer

, que vous étiez, Madame, une fillette délicieuse, dans les treize ans de vos robes courtes ! Et déjà, aux vacances, vous chevauchiez avec vaillance, la selle des poneys et demi-sang

, dans l'herbe des pâturages de vos voisins de campagne, sous les pommiers des manoirs de famille. [...] Vous chevauchez désormais le pégase

des poétesses jeunes — et, par caprice, le limonier

des proses de nos gars. Même, on vous revoit, à l'août, silhouette gamine, chevaucher sous les ormes de nos routes votre bicyclette garçonnière.
Et pour tout cela, ce m'est une joie, Madame, d'accrocher avec admiration respectueuse — premier de tous — à notre galerie de portraits, votre délicat profil de pèlerine normande, en hommage à la poésie féminine de nos gars.
Jehan Soudan

».

« L'entente cordiale du Nord et du Midi »

Image publiée à Paris le 22 juillet 1907 dans le journal : Les Gars normands de Paris, de la Duché & de partout

« Le gars normand — À ta santé, Cyrano

! Une bonne gattée [jatte]

de gros cidre.
Le Rédempteur

[Marcelin Albert

] — À votre santé, cousin normand. Et à bas la fraude !
Le gars normand — À bas la fraude ! »

La fraude contre laquelle se battent les vignerons du Midi en 1907

est celle qui consiste à ajouter au raisin de l'eau, du sucre ou d'autres substances pour faire du vin.

« La colère des “gueux” tombera par force. On ne peut pas être toujours en colère — même dans le Midi. [...] Le Midi va finir de parler, de discourir, de recevoir des coups de fusil des gendarmes, finir de réclamer, finir d'être arrêté. Les maires voudront encore être maires dans leurs mairies et les adjoints aussi. Les amoureux voudront être mariés. On finira par se taire, se résigner. [...] Et puis ! Il y aura encore la mévente, pour un trop long temps. — La mévente et la pauvreté, la misère des “gueux”, parce qu'il y aura la fraude ruineuse, un long temps encore ; c'est à craindre.
À ceux du Nord, à ceux du cidre

, à ceux de la pomme, tout cela nous donne à penser. Non pas que nous soyons directement menacés des mêmes tristesses. La plantureuse glèbe

normande nous garantit contre le mauvais destin des Cadets de Gascogne

. Nous ne sommes pas à la veille de voir sur les places de Caen, de Rouen, de Lisieux, de Saint-Lô ou d'Évreux, des foules frémissantes promener des bannières avec ces mots : “Nous avons du bon bère [cidre]

, et nous mourons de faim”.
[...] Le Normand est débrouillard ; mais son esprit d'indépendance lui fait méconnaître les bienfaits pratiques de l'union, du groupement. Ce n'est que lentement, très lentement, qu'il s'y décide. Contre la mutualité, il a de vieilles défiances routinières.
En quoi le Normand n'a pas raison ».

« L'express de Cherbourg-Paris déraille à Saint-Élier

aux environs d'Évreux et l'avant d'un convoi tombe d'un viaduc »

Image publiée à Rennes le 25 octobre 1933 dans le journal : L'Ouest-Éclair [Édition de Caen]

« L'effroyable enchevêtrement des wagons sous le viaduc.
Prise par avion et transmise à nos bureaux par bélinogramme

.

Hier matin, nous apprenions par TSF [Téléphonie sans fil]

qu'une terrible catastrophe de chemin de fer venait de se produire sur la ligne Paris-Cherbourg. L'express parti à 6h10 de cette dernière ville et qui devait arriver dans la capitale à 11h35, venait de dérailler [à 9h54], au passage d'un viaduc, à Saint-Élier

, près d'Évreux. [...] Quelques instants après, notre rédaction parisienne [20 boulevard Montmartre

] nous confirmait, par téléphone, la terrible nouvelle. Enfin, nous recevions par notre fil spécial [télégramme]

les dépêches suivantes, que nous donnons ci-dessous dans l'ordre chronologique de leur réception ».

[Faire des remontrances à son député]

Image publiée à Vernon le 8 avril 1905 dans le journal : Le Réveil de Vernon. Supplément illustré

« — Je te dis que tu devais tancer

d'importance M. le député.
— Oh moi, ce que je lui dis et rien, c'est la même chose ; il n'écoute que les imbéciles...
(Après un silence.) Parle-lui, toi ! »

« Un chat sybarite »

Image publiée à Vernon le 29 avril 1905 dans le journal : Le Réveil de Vernon. Supplément illustré

« Le chat dont vous voyez le portrait a été remarqué par nous dans une boutique de la rue des Canettes [à Paris]

. Il descend sans doute des chats de Sybaris

, cette ville ancienne de l'Italie qui fut détruite 510 ans avant Jésus-Christ et dont les habitants ont laissé une réputation de mollesse et de recherche du bien-être qui a passé en proverbe. Ce raminagrobis

est aussi un sybarite

, car non content de ronronner sur la table, il a eu l'idée de s'approcher de la lampe [à pétrole]

, la tête sous l'abat-jour, aussi près que possible de la lumière afin de mieux ressentir les doux effets de la chaleur sur son nez ; mais quoique le plaisir d'être si bien placé le rende somnolent, il ouvre un œil de temps en temps pour se rendre compte si son nez est toujours à la distance voulue de la lampe pour ne pas se brûler ».