Images tirées de la presse ancienne de la Côte-d'Or

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Dessins à la plume d'Aloysius Bertrand sur un exemplaire du 17 septembre 1828 du journal : Le Provincial, publié à Dijon

Note manuscrite à la plume d'Aloysius Bertrand sur un exemplaire du 17 septembre 1828 du journal : Le Provincial, publié à Dijon

Dessins et note manuscrite à la plume d'Aloysius Bertrand

sur un exemplaire du 17 septembre 1828 du journal dont il a été gérant : Le Provincial, publié à Dijon. Numérisation d'un exemplaire

ayant peut-être appartenu à Charles-Augustin Sainte-Beuve

, et conservé à la Réserve des livres rares de la BnF

sous la cote RES M-Z-389.

« Aucune de ces pièces de vers ni aucune que j'ai faite n'est terminée. Février 1841 [deux mois avant sa mort]. Tout n'est que projets pour des temps plus heureux. »

« Variétés. Des procès intentés aux animaux, en Bourgogne [3 septembre 1828]

Les animaux qui tombaient en fautes étaient autrefois passibles des mêmes peines que l'homme, et la Bourgogne, comme les autres provinces de la vieille France, a eu ses grandes exécutions d'animaux. C'était la coutume dès les temps les plus reculés d'adresser des réprimandes aux scarabées, aux oiseaux et aux quadrupèdes, et nous lisons dans la vie de saint Bernard, par saint Guillaume, qu'il contraignit les mouches

à s'éloigner de l'abbaye de Joigny [sic pour Foigny, Aisne

], en prononçant sur ces insectes insupportables une excommunication

formelle. En 1390, les échevins

de Montbard

, après mûre et longue délibération, condamnèrent à mort un jeune cheval pour fait d'homicide ; des fourches patibulaires

furent dressées à Is-sur-Tille

(1414) pour y accrocher une truie malfaisante et de mauvaises mœurs, qui depuis cinq années était tenue en charte privée

et au secret. Nous serions presque tenté de croire qu'au quinzième siècle les truies de Bourgogne n'étaient point aussi pacifiques et soumises qu'à présent, à en juger par le nombre de condamnations qu'elles ont encourues à cette époque. Il est notoire que plusieurs truies furent pendues à Rouvres [en-Plaine ou sous-Meilly ? ] en 1404, à L'Abergement-le-Duc

en 1414, à Brochon

en 1420 et 1540, par sentence de la justice des Chartreux de Dijon

[...]. Depuis une trentaine d'années on paraît donc être d'accord sur l'illégalité de pareils jugements et de pareilles exécutions. Quelques mauvais plaisants diront que les bêtes doivent en rendre grâces au progrès des Lumières

.
J.-L. B. » [= Aloysius Bertrand, d'après Henri Chabeuf, "Louis Bertrand et le romantisme à Dijon", in Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, 4e s., t. 1er (1888/1889), p. 272.

]

Duels entre représentants [députés]. Ne va plus à la Chambre, mon chéri : tes camarades sont si batailleurs... Images publiées à Dijon le 13 janvier 1850 dans le journal : L'Union provinciale

« Duels entre représentants [députés]. L'honneur est satisfait... sans douleur !
— Ne va plus à la Chambre, mon chéri : tes camarades sont si batailleurs, que toi, qui es si doux, tu finirais par attraper quelque mauvais coup. »

Images publiées à Dijon le 13 janvier 1850 dans le journal : L'Union provinciale

« Veut-on savoir comment Proudhon

lui-même, le plus radical, mais aussi le plus franc de tous les socialistes, apprécie l'avenir que nous réserve la révolution démocratique et sociale, qu'on lise l'article

suivant de La Voix du peuple

: [...] La jalousie et la discorde sont entre les populations urbaines et les populations rurales, de même qu'entre les sociétés ouvrières et les corporations. Le schisme entre dans l'Église, les sectes pullulent, l'illuminisme s'empare des masses, le parasitisme est au comble, la trahison partout. Le monde est rempli d'organisateurs, de réglementateurs, de directeurs, de gouverneurs, de révélateurs, de harangueurs ; mais des travailleurs, il n'y en a plus. Pour tout dire, la société se dissout et la nation expire. Si de pareils aveux, sortis de la bouche d'un homme qui connaît les socialistes mieux que personne, n'étaient pas suffisants pour arracher les dernières illusions de quelques esprits sincères, que les prédications des journaux rouges ont pu entraîner, il faudrait désespérer de leur intelligence, et les regarder comme atteints d'une véritable folie. [...]

Il se passe maintenant aux États-Unis quelque chose d'analogue à ce qui vient d'avoir lieu dans notre Assemblée législative. Les partis sont tellement fractionnés dans la chambre des représentants, qu'après quarante-huit tours de scrutin on n'a pu réussir à nommer un président ; de sorte que le message du général Taylor

[président] est suspendu, car le message ne peut être communiqué qu'à une assemblée régulièrement constituée. [...]

Assemblée législative

. Séance du 7 janvier [1850]. Le scrutin pour la nomination du président de l'Assemblée est ouvert. — MM. les représentants sont fort nombreux. Ils s'entretiennent entre eux d'une façon fort animée. Le vote a lieu à la tribune, au moyen de deux urnes, dont l'une sert de contrôle à l'autre. À 3 heures, le scrutin est clos. Les huissiers emportent les urnes dans le salon voisin pour le dépouillement. M. le Président : Un nouveau scrutin est ouvert pour la nomination d'un quatrième vice-président. Il est procédé à ce deuxième scrutin. — Voici le résultat du scrutin pour la présidence : — Nombre des votants, 595 ; majorité, 298. M. Dupin aîné , 377 ; M. Michel (de Bourges) , 156 ; M. Dufaure , 17 ; M. Odilon Barrot , 21. — M. Dupin aîné, ayant obtenu la majorité absolue, est proclamé président de l'Assemblée. »

Trois comédiens quittent la place Saint-Étienne [place du Théâtre] de Dijon en costume de reptile, langouste et crocodile, pour la pièce Le Pied de mouton

, féerie

comique à grand spectacle de Louis-François Ribié

et Alphonse Martainville

, musique de François-Alexis-Xavier Taix

. Dessin d'Achille Génot

Image publiée à Dijon le 11 novembre 1866 dans le journal : Le Figaro du théâtre

« Départ du "Pied de mouton"
— "Guillaume Tell" . Nous sommes fumés !!!
— Les chemins sont ouverts, filons !!! »

Voir d'autres dessins d'Achille Génot dans Histoire pittoresque des passions... Mimicologie

par Jules Boll, 1846.

Le berger Pippo (Éric Roiné) et ses moutons dans La Mascotte, film de Léon Mathot

Image publiée à Châtillon-sur-Seine le 7 novembre 1936 dans le journal : Le Châtillonnais & l'Auxois

« Alcazar-cinéma

. J. Gabriel, directeur-propriétaire. Dimanche 8 novembre, matinée à 3h, soirée à 9h. Une des plus belles productions de l'année cinématographique. Les Films Albert Lauzin

présentent : Lucien Baroux

[le roi Laurent XVII], Germaine Roger

[Bettina, la mascotte, gardeuse de dindons], Dranem

[Rocco, chambellan

de Laurent XVII], dans un film

de Léon Mathot

, La Mascotte, d'après l'opérette

française de Chivot

et Duru

. Musique d'Edmond Audran

(éditions Choudens

). Thérèse Dorny

[dame Turlurette], [René] Lestelly

[le prince Fritellini, fiancé de Fiametta] et Éric Roiné [Pippo, berger amoureux de Bettina], avec Janine Guise

» [la princesse Fiametta, fille de Laurent XVII].

Écouter des extraits de l'opérette La Mascotte

« Défense passive. Comment creuser une tranchée »

Image publiée à Dijon le 20 septembre 1939 dans le journal : Le Bien public

« La Préfecture communique : Les quartiers de la périphérie de certaines localités, faute d'édifices assez solides dont les sous-sols pourraient servir d'abris, doivent pourvoir souvent eux-mêmes à leur protection. Indiquons tout d'abord qu'il existe deux types de tranchées adoptés par la défense passive

: celui des tranchées permanentes et celui des tranchées dites de circonstance.
Les tranchées permanentes. [...] Ce modèle de tranchée, existant actuellement à Dijon dans six points différents, est connu de la population. 2 000 personnes peuvent y trouver un refuge en cas de bombardements aériens. [...]
Tranchées de circonstance. Ce genre de tranchées, s'il n'offre pas le confort et la durée du modèle précédent, a sur lui l'avantage appréciable d'être d'une construction simple, pratique et surtout très rapide. Pas de coffrage, pas de dalles, pas de revêtements. [...] Les dimensions peuvent aussi être réduites, pour la profondeur à 1m80, pour la largeur au niveau du sol à 1m20, pour la largeur du fond 0m80, et dans ce cas la contenance n'est que de deux personnes au mètre courant. Rejetez également de chaque côté les terres de fouilles. Elles constitueront les parapets qui doivent avoir 0m50 de hauteur. Aménagez une rampe d'escalier assez large ou un escalier d'une largeur de 0m50 à chaque 20 mètres de tranchée. Si le temps le permet, couvrez la tranchée à l'aide de planches, de rondins. Sur ce toit improvisé, jetez les terres de fouilles ou des sacs de terre. Une épaisseur de 0m50 de terre constituera la masse couverte de protection contre les éclats. Ménagez quelques trous pour l'air. Par la suite, vous pourrez améliorer les tranchées rapidement construites en assurant l'écoulement de l'eau, en les étayant et en élargissant les escaliers ou les rampes d'accès.
Quelques conseils utiles. Parez aux dangers des gaz en établissant vos tranchées, qu'elles soient permanentes ou de circonstance, sur les parties élevées de terrain ou en des points bien ventilés. Ne les construisez pas trop près de votre maison. Il faut qu'elles se trouvent en dehors de la zone d'écroulement. Dans le cas où un immeuble voisin contiendrait des matières explosives ou inflammables, éloignez-en vos tranchées. Jalonnez le chemin à prendre pour se rendre à la tranchée par des pancartes pour le jour. Munissez-vous de pelles, pioches, d'une boîte à pansements. N'oubliez pas non plus votre lampe électrique, mais pensez au danger [d'être repéré à cause de cette lumière

]. Emportez de l'eau potable dans des récipients étanches. »